C’est en principe ce vendredi 24 août 2018 que les listes provisoires des candidats à la présidentielle et à la députation nationale du 23 décembre 2018 doivent normalement être connues. La CENI devra afficher une liste des candidats répondant aux conditions d’éligibilité tel que définies dans la loi électorale, avant publication le 19 septembre 2018 de la liste définitive par la Cour constitutionnelle.
A cet effet, la centrale nationale des élections qui avait entamé depuis le 20 août 2018 les travaux de délibération sur les candidatures réceptionnées a annoncé hier soir « poursuivre ses travaux jusqu’à épuisement des dossiers ». Et ce, compte tenu du nombre élevé des candidats ; une vérification minutieuse devant être effectuée parmi les candidatures réceptionnées : soit 15.450 dossiers à traiter pour les députés nationaux et 25 pour la présidentielle.
La @cenirdc informe que les travaux de délibération des candidatures aux législ. nat. et à la présidentielle entamés le 20 août se sont poursuivis jusque jeudi à 23h10. Cpte tenu du nbre élevé des candi. Députés nat.(15.450), ces travaux vont se poursuivre jusquà l’épuisement dos pic.twitter.com/LscCyQ9jYP
— Ceni-rdc (@cenirdc) 23 août 2018
Une attente insoutenable et des rumeurs en tous genres
De tout ce travail à la CENI, c’est la liste des candidats président de la République qui tient le pavé. Si des sources même de la CENI ayant requis l’anonymat expliquent que la liste des candidats président serait quant à elle bouclée en attendant son affichage, c’est une attente insoutenable dans les états-majors des partis politiques et autres plateformes ayant présenté des candidats.
Des rumeurs folles les unes que les autres et des commentaires en tous genres spéculent sur l’invalidation de tel ou tel autre candidat, surtout ceux considérés proches et comme poids lourds de l’opposition. Ainsi les noms de Jean-Pierre Bemba Gombo, président du MLC et Félix Tshisekedi de l’UDPS sont-ils les plus cités après l’exclusion quasi voulu par le régime de Moïse Katumbi contraint à l’exil forcé.
Clamant toujours son innocence et en attendant son recours au Conseil d’Etat malgré qu’il ne soit autorisé de rentrer au pays pour y déposer sa candidature, Moïse Katumbi espère toujours le faire même si le plus important pour lui « c’est d’avoir un candidat commun de l’opposition qu’il soit Félix Tshisekedi ou Jean-Pierre Bemba qu’il soutiendra tel que sera décidé par les partis d’opposition » face à celui de la majorité présidentielle.
Si nombre de commentaires ont accompagné cette période d’attente insoutenable, le MLC par la voix de sa SG Eve Bazaiba n’a manqué de « mettre en garde » contre une éventuelle invalidation de son leader Jean Pierre Bemba ; candidat à la présidentielle dont elle a démontré « le caractère irréversible de l’éligibilité de la candidature à l’élection présidentielle ».
Du côté de l’UDPS / Tshisekedi et Alliés, on s’insurge contre ce « procès d’intention » fait à Félix Tshisekedi sur ses compétences, ses diplômes et son inexpérience dans la gestion de la chose publique. Pour les proches du candidat Tshisekedi, « il n e se préoccupe que de l’essentiel, les voies et moyens d’amener le peuple congolais vers son mieux-être, tel que stipulé dans son programme ».
Il y a également cette question de la liste des « présumés » binationaux transmise à la CENI qui empoisonne le débat politique et qui, à la demande du ministre de la Justice Thambwe Mwamba, devraient être écartés et voir poursuivis.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi