C’est encore l’une de ces violentes passes d’armes politique dont la RDC a le secret et qu’on se serait épargnée que celle qui oppose Zacharie Babaswe Wishiya dit Zacle, député national sortant de la circonscription de la Tsangu et la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
En effet, dans une lettre datée du 28 août 2018 signée de la propre main de son président Corneille Nangaa Yobeluo en personne et adressée au président national du regroupement politique Alliance des Mouvements du Kongo (AMK) Claudel Lubaya, la centrale nationale d’élections l’avise de « l’inéligibilité du candidat à l’élection des députés provinciaux Zacharie Babaswe Wishiya ».
La CENI constate ce défaut après « la publication des listes définitives » et informe qu’il sera « fait application des dispositions d l’article 16, alinéa 3, de la loi électorale ». Celles-ci prévoient « une déclaration complémentaire de la candidature à la CENI qui la reçoit » pour le remplacement « d’un candidat sur une liste entre la date limite de dépôt des candidatures ou des listes jusqu’à la veille du scrutin, en cas de décès ou d’inéligibilité ».
En clair, l’ancien chroniqueur musical autoproclamé journaliste et converti en politique n’est plus apte à concourir aux futures élections dans le pays pour « défaut de nationalité congolaise, en violation des dispositions des articles 9 et 148 de la loi électorale ». Ses détracteurs lui avaient toujours attribué la nationalité belge obtenue lors de ses années d’exil passées à Bruxelles après la chute de Mobutu, chose qu’il avait toujours farouchement nier avant que la liste du ministre de la Justice et Garde des Sceaux Thambwe Muamba transmise à la CENI ne le rattrape comme détenteur d’une autre nationalité que celle exclusive congolaise.
Et la colère de Zacle…
Comme il fallait s’y attendre, le député national sortant et abonné aux polémiques ne s’est pas fait prier deux fois pour répondre à la CENI dont il traite « la lettre de fausse car pas concerné ». Et c’est via son compte Facebook qu’il s’en prend violemment à la même CENI dont il s’étonne du « traitement spécial lui réservé en bénéficiant d’une faveur de remplacement là où d’autres ont été simplement invalidés et sans aucune autre forme de procès ».
Babaswe explique n’être « candidat ni aux provinciales, préférant attendre le Sénat car les Assemblées Provinciales et la nationale seront remplis des « Ujana politiques » (jeunes politiques car se considérant comme un vieux politique NDLR) ». La question qui se pose est celle de savoir que s’il n’est pas autorisé à être candidat aux provinciales, le sera-t-il demain pour le sénat dont il se prétend ; la chose est moins sûre.
Terminant sa réplique par une phrase en lingala qui dit tout sur sa supposée double nationalité, il avoue « connaître la valeur des documents (papiers d’identité dans le langage congolais NDLR) de blancs que son choix ne sera pas entre les futilités (papiers d’identité congolais) et un avenir sûr (Par ailleurs, nayebi valeur ya doc ya mundele et que choix ekozala te entre bizobololo na avenir ya sûr).
Et la réalité…
Hier encore « chantre attitré » de la Majorité Présidentielle et du régime de Kabila lorsqu’il se vantait d’être le « chargé de communication » d’Olive Lembe Di Sita Kabila, épouse du président de la République avec qui du reste il se voyait quand il le voulait ; Babaswe est aujourd’hui rattrapé par « sa bouche » comme disent les Kinois. Le même Babaswe qui promettait que « Kabila serait encore au pouvoir pour des années durant car jeune » aura-t-il senti le vent tourner et préféré se mettre à l’abri avant qu’il ne soit trop tard ?
Sinon comment comprendre que celui qui se disait être entré au parlement pour « fouetter » les parlementaires corrompus en sort sept plus tard sans aucun bilan pour ses électeurs ? Se voit-il ainsi « fermer au nez » les portes de la politique pour certaines de ses prises de positions devenues trop ambigües par rapport à son, engagement de départ ?
Une chose est certaine, membre du parti de Raymond Tshibanda proche de Kabila avant de fonder son propre parti politique AGIR par opportunisme peut-être, et de se dire proche des idées Moïse Katumbi avant d’adhérer à l’AMK ; l’homme politique qui s’autoproclamer « être devenu un homme libre » aura franchi la ligne rouge que le régime Kabila qui l’avait fabriqué ne lui pardonne pas.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
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