Le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo et le premier ministre honoraire Adolphe Muzito, deux candidats écartés de la course à la présidentielle du 23 décembre 2018 en RDC si elle a lieu se sont concertés hier jeudi 06 août 2018 à Bruxelles en la résidence du président du Mouvement de Libération du Congo (MLC).
Même si aucun communiqué final n’a été diffusé, l’entretien entre les deux ex-candidats invalidés par la Cour Constitutionnelle aurait tourné autour du « processus électoral » en cours et la situation générale du pays selon leurs entourages respectifs.
Le chef du MLC et celui du Nouvel Elan ont également discuté sur la question de l’unité de l’opposition face aux échéances à venir en attendant la réunion des opposants annoncée pour les semaines à venir à Bruxelles.
Chose confirmée implicitement par le Secrétaire National du MLC chargé des Relations Extérieures, le Dr Jean-Jacques Mbungani via un twette quelque temps après cette rencontre lorsqu’il écrit : « Mbungani @cabinetmbungani #rdc En ce moment, l’unité de l’opposition est plus qu’une nécessité qui relève du sursaut patriotique des leaders de l’opp afin de sauver notre Nation de la dictature. Les invalidations et empêchement indiquent que ce régime veut se pérenniser au pouvoir envers et contre tout ».
#rdc En ce moment, l’unité de l’opposition est plus qu’une nécessité qui relève du sursaut patriotique des leaders de l’opp afin de sauver notre Nation de la dictature.
les invalidations et empêchement indiquent que ce régime veut se pérenniser au pouvoir envers et contre tout. pic.twitter.com/o5fgJfHcvu— Mbungani (@cabinetmbungani) 6 septembre 2018
Cette rencontre entre les deux hommes politiques intervient trois jours après celle du même Muzito avec un autre candidat exilé de force et empêché de déposer sa candidature, Moïse Katumbi Chapwe dans la capitale belge le lundi 03 septembre 2018.
Lire aussi : BRUXELLES : Moïse Katumbi et Adolphe Muzito dénoncent l’instrumentalisation de la Cour Constitutionnelle https://www.afriwave.com/2018/09/04/bruxelles-moise-katumbi-et-adolphe-muzito-denoncent-linstrumentalisation-de-la-cour-constitutionnelle/
Dans un communiqué commun Katumbi et Muzito avaient condamné « l’instrumentalisation de la Cour Constitutionnelle qui pour des raisons politiques continue d’exclure des candidats à l’élection présidentielle ».
Au nom de leurs deux plateformes respectives Nouvel Elan et Ensemble pour le Changement, ils ont décidé « de mettre en commun leurs efforts afin de poursuivre les contacts avec tous les autres candidats à l’élection présidentielle et les principaux leaders de l’Opposition politique en vue de d’organiser dans les meilleurs délais une réunion visant à mettre en œuvre un plan d’actions commun pour faire échec au régime Kabila et à la CENI qui tiennent à confisquer au peuple Congolais son pouvoir de choisir librement ses dirigeants ».
Pour finir, ils avaient convenu de « travailler à l’ébauche d’un programme commun des forces de l’opposition en vue de dégager un consensus autour de la candidature commune de l’opposition souhaitée par le peuple congolais » dans sa majorité.
Muzito multiplie les rendez-vous
Outre Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, Adolphe Muzito a également rencontré l’ancien ministre des Affaires Etrangères et eurodéputé belge Louis Michel, père de l’actuel premier ministre Charles Michel avec qu’il se serait aussi vu.
Au menu de toutes ces rencontres l’évolution de la situation socio-politique du pays à presque trois mois des élections générales programmées au 23 décembre 2018.
L’on se souviendra le rôle joué par le même Louis Michel dans l’adoubement de Joseph Kabila en 2001 afin qu’il remplace sans élection Laurent-Désiré Kabila assassiné. Les relations entre Kabila et la fratrie Michel père et fils n’est plus aujourd’hui au beau fixe.
Roger DIKU