L’affaire dite du « vrai-faux passeport falsifié » de Moïse Katumbi vient d’être classée sans suite par le parquet de Halle-Vilvoorde au Palais de Justice de Bruxelles d’après son avocat Me Pascal Vanderveeren qui l’a annoncé depuis Bruxelles.
La justice belge qui avait ouvert une information judiciaire à ce sujet a décidé comme il fallait s’y attendre de classer sans suite le dossier faute des preuves suffisantes qu’il soit lui-même à la base soit de la manipulation intervenue dans son passeport congolais semi-biométrique ou de la déconnection par lui dudit passeport du système informatique de contrôle.
Mais aussi et surtout sur base du fait que « ce sont les autorités congolaises qui lui ont refusé délibérément le renouvellement dudit passeport alors qu’une demande en bonne et due forme soit introduite à l’ambassade de la RDC à Bruxelles » commente sous anonymat une autre source proche du parquet de Bruxelles ayant eu ce dossier en charge.
Le substitut du Procureur du Roi au parquet de Bruxelles est clair sur ladite enquête : « Il n’y avait pas assez d’indices de culpabilité concernant Moïse Katumbi, raison pour laquelle le dossier a été classé sans suite ».
Lire aussi : Bruxelles : Visite surprise de Moïse Katumbi à l’ambassade de la RDC en quête d’un nouveau passeport https://www.afriwave.com/2018/02/21/bruxelles-visite-surprise-de-moise-katumbi-a-lambassade-de-la-dc-en-quete-dun-nouveau-passeport/
Cette histoire rocambolesque avait eu des répercussions jusqu’à Kinshasa où une semaine après sa mésaventure de Bruxelles, Katumbi s’était vu une nouvelle information judiciaire ouverte contre lui. Dans une précipitation inattendue le lundi 18 juin 2018, le Parquet Général de la République annonçait via un communiqué signé le Directeur de Cabinet, l’Avocat Général Joseph Nsabua Kapuku : « Conformément à l’article 223 de la constitution de la République Démocratique du Congo, le Parquet Général de la République, faisant office du Parquet Général près de la Cour de Cassation, informe l’opinion qu’il ne pouvait rester indifférent face aux accablantes révélations faites par la presse internationale sur l’interpellation de Monsieur Moïse Katumbi Chapwe à l’aéroport de Bruxelles (Zaventem) en possession d’un passeport congolais visiblement falsifié. Aussi vient-il d’ouvrir une information judiciaire à charge du préqualifié ».
Lire aussi : Affaire passeport falsifié de Katumbi : Quid d’une nouvelle information judiciaire ouverte à son encontre par Kinshasa ? https://www.afriwave.com/2018/06/19/affaire-passeport-falsifie-de-katumbi-quid-dune-nouvelle-information-judiciaire-ouverte-a-son-encontre-par-kinshasa/
Pour rappel, c’est à l’occasion d’un contrôle au retour d’un voyage en Israël le 11 juin 2018, Moïse Katumbi s’était vu brièvement détenu aux frontières et son passeport semi-biométrique congolais saisit à l’aéroport de Bruxelles. Katumbi avait l’obligation d’en présenter un nouveau endéans les 15 jours.
Exilé contre son gré en Europe depuis plus de deux ans et candidat longuement déclaré à la présidence du pays, Katumbi s’est vu empêcher par le régime de Kinshasa le retour dans le pays le 03 août 2018 afin d’y déposer sa candidature à l’élection présidentielle. Pas moins de huit informations judiciaires restent pendantes contre sa personne à ce jour.
Dans cette affaire qui n’en était peut-être pas une, « la justice belge a tout compris car elle savait au préalable et sûrement de quel côté venait la manipulation faite dans le passeport de Katumbi avec l’inimaginable faute d’orthographe sur son métier de commerçant à commerçante alors qu’il est un homme » commente un de ses proches.
TSHIKUYI Tubabela