La société civile du groupement Batangi-Mbau, en territoire de Beni, sort de son silence face à ce qu’elle qualifie de « passivité de la Monusco » face à l’insécurité entre Beni et Mavivi. La plainte concernerait une dernière attaque des rebelles qui ont ouvert le feu non loin de la base de la Monusco et que celle-ci ne soit pas intervenue pour appuyer les FARDC.
Cette passivité devient de plus en plus inquiétante, surtout dans le triangle de la mort en territoire de Beni, interpellent les forces citoyennes de Batangi-Mbau. Cette structure s’exprimait après les derniers affrontements signalés dimanche 09 septembre 2018 au soir à Ngadi.
Ces affrontements qui sont les quatrièmes en l’espace d’un mois ont couté la vie à un civile. Aussi, plusieurs biens de valeur ont été pillés par les rebelles présumés ADF qui ont attaqué la position des FARDC de Ngadi, dans la périphérie de la ville de Beni.
Sheikh Jamal Moussa, président de la Société civile de Batangi-Mbau, relate que la dernière attaque des ADF a éclaté à quelques mètres de la base de la MONUSCO de Mavivi mais que rien n’a été fait pour appuyer l’armée : « On s’interroge sur les limites du soutien des forces onusiennes en RDC », déplore-t-il.
Conséquence de cette insécurité récurrente, la rentrée scolaire peine à s’amorcer et les cours tardent à reprendre dans cette partie du territoire de Beni. A ce sujet, les forces vives du groupement Batangi-Mbau réclament des audiences avec les ministres de la Défense et de l’Enseignement.
Jamal Moussa a tenu à rappeler que la sécurité est primordiale pour les habitants de Batangi-Mbau car, « en l’espace d’un mois, quatre attaques rebelles ont été rapportées entre Ngadi et Mavivi », en territoire de Beni.
Pour la dernière attaque intervenue la nuit de dimanche 09 septembre 2018à Ngadi, un civil a perdu la vie et plusieurs biens de la population ont été emportés. Les forces vives de Batangi-Mbau saluent par ailleurs les efforts des FARDC dans leur tentative d’éradiquer le phénomène. Mais en même temps elles fustigent que l’armée loyaliste vienne souvent à la défensive, après que la population ait payé la lourde tribu.
Jack Katson Maliro