C’est une prononcée de peine qui laisse perplexe dans l’affaire contre les cinq activistes du Mouvement Citoyen FILIMBI que celle dite depuis hier. Dans son jugement tant attendu, le Tribunal de Paix de la Gombe a rendu son verdict mitigé avec quatre condamnations et un acquittement.
Carboni Beni, le coordonnateur du Collectif FILIMBI et ses coaccusés Cédric Kalonji, Grâce Tshionza, Mino Momponi, Dickson Mputu se sont vu condamnés à un an de prison ferme alors qu’ils ont déjà passés plus de neuf mois d’une incarcération jugée irrégulière par leurs avocats. Ces militants avaient été enlevés sur dénonciation d’un faux activiste infiltré après qu’ils aient participés à une action de sensibilisation sur la manifestation du Comité laïc de Coordination (CLC) de la fin d’année 2017 contre un 3ème mandat de Joseph Kabila.
Palmer Kabeya qui a eu plus de chance a été acquitté des toutes les charges qui pesaient contre lui et devrait recouvrer sa liberté dans les jours à venir. Il fut enlevé le 23 décembre 2017 par les agents du Service de renseignements militaires (Ex-DEMIAP) où il a passé 3 mois avant d’être transféré à L’ANR.
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Accusés par le parquet des infractions « d’offense au chef de l’Etat, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et d’incitation à la désobéissance », les jeunes activistes ont toujours clamés leur innocence car n’ayant enfreins aucune loi du pays dans l’accomplissement de leur mission de sensibilisation de la population.
Transférés depuis le 09 juin 2018 à la Prison centrale de Makala, les militants de FILIMBI avaient déjà passés plus de 170 jours de détention presqu’à l’irrégulière entre le cachot secret de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) et le parquet de Gombe. La liberté provisoire réclamée par eux auprès des tribunaux de Ngaliema et Gombe leur a toujours été refusé.
Pour le coordonnateur du Mouvement Citoyen Kongo Alerte interrogé ce matin à Kinshasa, « la seule issue dans cette affaire demeure la libération le plus vite que possible de tous les jeunes activistes et ceux de partis politiques injustement détenus dans les cachots et prisons du régime ».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi