Après les tueries du weekend du 23 au 24 septembre 2018 dans la cité de Beni et attribuées aux « présumés » ADF, un groupe des femmes de l’autre ville voisine de Butembo a voulu marqué de sa solidarité avec les victimes et leurs proches. Un sit-in a été tenu au Rond-point VGH en plein centre-ville.
Dans un élan de colère, ces femmes ont paralysé hier jeudi 27 septembre 2018 l’artère principale de la ville en protestant contre l’insécurité récurrente sous toutes ses formes ; notamment les assassinats et les enlèvements, les massacres etc. Au même endroit signe de deuil et sous le regard des badauds, les manifestantes ont publiquement déchiré leurs habits avant de poursuivre leur marche jusqu’à l’hôtel de ville où un mémorandum a été déposé à la Mairie ainsi qu’à la Base de la Monusco de la ville.
Dans ce document, les femmes exigent à ce que le gouvernement ait la même attention face à la situation sécuritaire comme il le fait actuellement dans sa riposte contre la maladie à virus Ebola. Rose Tuombeyane, la porte-parole de cette structure a déclaré que « l’acte posé au rond-point VGH est l’expression de leur colère contre ceux qui tuent à Beni, eux-mêmes nés aussi des femmes ». Ce à quoi le Maire de Butembo Sylvain Kanyamanda a répondu qu’il le message et le mémorandum à la hiérarchie concernée.
Membres de la Dynamique des Femmes pour la Bonne Gouvernance (DYFEGU), par leur acte elles ont voulu également marquer leur désapprobation de la guerre mais aussi contre l’envahissement des terres du Congo par des étrangers venus du Burundi, de l’Ouganda, du Rwanda et du Soudan du Sud qui sont nombreux à tenter s’accaparer des terres congolaises au détriment des autochtones.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
