C’est une visite au pas de charge que celle qu’effectue en ce moment dans le pays une délégation des 15 membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies dont les trois co-présidents (Bolivie, France et Guinée Equatoriale).
Arrivée à Kinshasa pour 72 heures soit du vendredi 05 jusqu’au dimanche 07 octobre 2018, elle aura rencontré tour à tour les officiels congolais (Gouvernement), les parties prenantes aux élections, la Monusco, la CENI, l’Opposition, la Société civile. Mais aussi les responsables des Agences, Fonds et Programmes des Nations Unies dans le pays.
Le rendez-vous à la CENI qui s’est penché sur l’état d’avancement du processus électoral en cours à l’approche de la date du 23 décembre 2018 ainsi que les défis logistiques et financiers s’est soldé par une déclaration lapidaire de son président Corneille Naanga confirmant la tenue du scrutin au moment prévu. La CENI a en outre réaffirmé la position du gouvernement congolais qui ne souhaite pas un quelconque appui tant financier que logistique des partenaires pour la tenue desdites élections.
Avec les responsables de sa force d’interposition dans le pays la Monusco, il a été également question du dispositif de logistique mis en place et la sécurité des élections. Cette dernière se tenant toujours à disposition pour « apporter son soutien logistique et technique pour parvenir à l’organisation d’élections crédibles en décembre » malgré la décision des autorités congolaises à tout faire sans l’aide de qui que ce soit.
Les membres du Conseil de sécurité ont rencontré ce samedi 06 octobre 2018 les candidats président de la République avec qu’ils ont débattus sur les problèmes liés au consensus sur l’utilisation ou non de la machine à voter, le nettoyage du fichier électoral et la sécurité avant, pendant et après les élections. Un mémorandum ayant été remis aux membres du Conseil de Sécurité. Pour les opposants qui avaient déjà discuter avec la CENI le 04 octobre 2018 et devant la délégation onusienne : « tel qu’il est conduit le processus électoral nous amène vers le chaos».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi