Par Jean Boole Ekumbaki
Louise Mushikiwabo, une voix rwandaise pour porter le rayonnement de la francophonie.
Sans surprise, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo a été élue Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette élection qui met fin aux ambitions de la Canadienne, Michaëlle Jean à la tête de l’OIF, est cependant pleine de significations.
Mais avant d’en arriver là, il y a lieu de souligner l’observance de la tradition, en matière de l’élection des secrétaires généraux de l’OIF. La France fait le choix. Et les Etats africains dans une sorte d’allégeance, en font le leur, par la suite. C’est ce qui s’est passé à Nouakchott, lors des préparatifs du 31ème Sommet de l’Union Africaine (UA), lorsque la candidature de la rwandaise, Louise Mushikiwabo, fut validée, après être annoncée d’abord depuis l’Elysée.
Conséquence, à Erevan, le duel des dames tant craint n’a pas eu lieu. Mme Louise Mushikiwabo est maintenant la Secrétaire Générale de l’OIF, donc la voix qui va porter le rayonnement de cette institution à travers le monde. Celle-ci est-elle l’instrument au service de la diplomatie française ? La France s’en défend !
Mais cette fois-ci, la manœuvre de Paris n’aura pas été facile. En amont, c’est le président Macron qui a fait la démarche auprès de son homologue, Paul Kagame pour obtenir la candidature de la ministre des Affaires étrangères du Rwanda.
Mais le président rwandais a su tenir la draguée haute à la France : il n’a pas accepté vite l’offre française. Égal à lui-même, Paul Kagame a dû prendre un temps de réflexion. Entre les deux pays, les relations ne sont pas au beau fixe du fait de l’implication de la France dans le génocide rwandais. Absence des ambassadeurs, des mesures qui desservent la langue française au profit de l’anglais, au Rwanda.
Mais Macron a fait fi de tout ça. D’où des critiques contre son choix émis par certaines organisations et personnalités politiques françaises. Et jusqu’au bout, il a su assumer sa décision, en maintenant la candidature de Louise Mushikiwabo, jusqu’à son élection, aujourd’hui.
On en parle pas assez, il s’agit là de la volonté française de s’approcher du Rwanda, pays important, grâce à son développement et surtout à sa bonne gouvernance, en Afrique centrale. C’est au aussi le triomphe de la diplomatie rwandaise sous l’impulsion de son président. Quel président africain aurait rejeté la candidature venant du Rwanda dont le président est très populaire sur le continent et jouissant d’une certaine autorité ?
A Paris, Mme Mushikiwabo aura pour ambition de porter deux casquettes. En plus, de sa qualité de Secrétaire Générale de l’OIF, la diplomate rwandaise aura le loisir sur place de nouer de contacts avec les officines françaises afin d’amorcer le dégel.
Article à lire sur : ARMENIE (Erevan) : 17ème SOMMET DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE http://yambola.eu/armenie-arevan-17ieme-sommet-de-lorganisation-internationale-de-francophonie/
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