A 42 ans et probablement le futur bourgmestre socialiste de la commune de Mons, la capitale de la province de Hainaut, Nicolas Martin a dévoilé hier dimanche 21 octobre 2018 en compagnie d’une poignée des membres de la communauté et des descendants des suppliciés du Katanga la plaque en mémoire de Lumumba, Mpolo et Okito dans sa ville.
Dans son discours, il a insisté sur le faute d’une certaine Belgique de l’époque tout en appelant au changement des mentalités en assumant ses responsabilités vis-à-vis des congolais.
Face à la situation actuelle trouble de grave crise politique devenue constitutionnelle que traverse le pays, Nicolas Martin a insisté sur le fait que le Congo devra être réellement démocratique, indépendant, pacifié, respectueux des individus quel que soit leurs opinions politiques ou philosophiques et surtout demeuré uni pour le bonheur des congolais.
ENTRETIEN
Un sentiment d’émotion solennelle en inaugurant la plaque en mémoire de Lumumba, Mpolo et Okito dans la ville de Mons…
« C’est un moment d’émotion parce que nous nous rassemblons ce matin avec les représentants de la communauté et les descendants directs des compagnons de Lumumba, on sait les relations qui unissent la Belgique et le Congo et en particulier notre ville de Mons avec la population congolaise que nous avons la chance de pouvoir accueillir ici ; qui est présente dans nos universités, dans nos écoles et sur l’ensemble de nos territoires qui est une source de richesse pour la ville. Le fait que le conseil communal de Mons pu à l’unanimité se mettre d’accord pour inaugurer la plaque commémorative dans un lieu central qui est l’Hôtel de ville est quelque chose de symbolique mais qui me tenait à cœur. C’est l’occasion de rappeler les liens particuliers, privilégiés qui unissent nos deux pays et nos deux peuples ; mais c’est aussi l’occasion de se souvenir que l’histoire entre nos deux peuples n’a pas été une histoire simple et toujours facile, que la Belgique a fait des choses au Congo parfois positives mais aussi parfois terribles. Je pense qu’il était important de pouvoir s’en souvenir et traduire de manière physique dans la ville cette étape de l’histoire de nos deux pays qui est l’indépendance mais aussi l’assassinat de ces trois militants de la liberté. Je pense que nous avons fait un devoir de mémoire qui était indispensable et j’invite les autres villes et les autres niveaux du pouvoir à en faire autant »
Une rue Lumumba à Charleroi, la Place Lumumba en plein cœur de Matonge d’Ixelles, le quartier congolais de Bruxelles et la plaque de mémoire à Mons…Pourtant la Belgique officielle ne reconnait qu’une simple faute morale et non matérielle dans l’assassinat de Lumumba, Mpolo et Okito
« Il est évident qu’en tant que représentant d’une nouvelle génération qui n’a pas connu la colonisation au Congo, j’en retiens ce j’en ai vu et ce que j’en ai appris des témoignages qui m’ont été formulés par les personnes qui ont vécu cela directement sur place. J’ai un sentiment mêlé par rapport à ce qui s’est déroulé au Congo. Il y a bien entendu des choses positives amenées par des belges et je ne dirais pas par la Belgique, mais il y a avant tout une faute originelle qui est celle de la colonisation et avant même de la propriété personnelle de Léopold 2 qui sont des choses totalement inconcevables à notre époque. Ce sont des choses qu’on ne peut plus imaginer aujourd’hui et heureusement d’ailleurs. Ce sentiment demeure mêlé parce que l’on sent une sorte de responsabilité par rapport à ce qui s’est déroulé à l’époque au Congo, je pense que les générations telles que la mienne j’ai 42 ans aujourd’hui ; doivent entretenir ce devoir de mémoire et doivent aussi pouvoir exprimer partout où c’est possible ici au niveau communal mais aussi au niveau du parlement ou du gouvernement cette responsabilité qui a été celle de la Belgique et qui quelque part nécessite d’être rappelé et sans doute de poser de geste au niveau des autorités fédérales par rapport à la communauté congolaise. Ce, tout en sachant aussi que la situation actuelle au pays n’est pas une situation facile et que je ne cautionne pas sur le plan personnel. Je suis favorable à l’instauration d’un réel régime démocratique, pacifié, respectueux des opinions politiques de chacun, respectueux des individus quel que soit leur appartenance philosophique ou politique et respectueux de l’indépendance réelle et de l’unité du pays. Je pense donc qu’il y a encore beaucoup de travail malheureusement à cet égard ».
Lire aussi : RDC-Belgique : La Communauté Congolaise de Mons en communion de prière spéciale avec son pays https://www.afriwave.com/2018/04/08/rdc-belgique-la-communaute-congolaise-de-mons-en-communion-de-priere-speciale-avec-son-pays/
Une nouvelle majorité socialiste réélue à la commune de Mons avec la présence des conseillers communaux d’origine africaine et congolaise
« J’en suis ravi parce que je souhaite que le conseil communal soit réellement un conseil représentatif de la population montoise, qu’il soit à l’image de l’ensemble des montois et quelque part avec cette élection de plusieurs conseillers communaux d’origine africaine et congolaise en particulier, mais pas seulement aussi d’origine maghrébine. Nous contribuons à ce que ce conseil colle à la réalité de la population et c’est bien heureux comme cela ».
Propos recueillis par Roger DIKU à Mons
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