Sur invitation de « In Transformation initiative (ITI) », une ONG sud-africaine ; les regroupements politiques membres de l’Opposition et les candidats président de la République en RDC se sont retrouvés à Pretoria, capitale politique de l’Afrique du Sud pour deux jours des discussions.
La rencontre des 24 et 25 octobre 2018 était l’occasion pour les congolais de discuter des problèmes qui se posent autour du « processus électoral en cours ainsi que les élections devant ses tenir en fin d’année si elles auront lieu ». De cette ONG fondée en 2013, l’on sait que ses responsables sont d’anciens personnalités ayant joué un rôle dans la transition post-apartheid en Afrique du Sud et qu’ils se fixent pour mission « d’encourager et de soutenir toutes les solutions pacifiques et durables » aux conflits à travers la planète.
En l’absence remarquée de Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et surtout de Félix Tshisekedi qui est arrivé à Bruxelles cet après-midi en provenance des Etats-Unis ; ces trois opposants ayant été représentés par leurs proches Gilbert Kankonde pour l’UDPS, Delly Sesanga pour Ensemble pour le Changement de Katumbi et un représentant du MLC pour le compte de Jean-Pierre Bemba.
Il y avait néanmoins la présence de trois candidats en lice pour la présidentielle du 23 décembre 2018 à savoir Freddy Matungulu de Congo Na Biso, Martin Fayulu Madidi de la Dynamique de l’Opposition, Vital Kamerhe de l’UNC et Alliés. Adolphe Muzito de Nouvel Elan, un candidat invalidé par la CENI était également présent.
Dans le communiqué final qui a sanctionné les discussions on y relève comme d’habitude et visiblement les opposants en manque des stratégies depuis des mois qui reviennent sur les mêmes exigences sans aucune nouveauté possible à savoir :
- La signature d’un « Accord de coalition politique des forces de l’opposition en vue des élections du 23 décembre 2018,
- Qu’il n’est pas question de « boycotter » lesdites élections,
- Qu’on exige la tenue des élections libres, crédibles, inclusives, transparentes et apaisées et non une « une parodie d’élections »,
- L’exigence du « retrait de la machine à voter, du nettoyage du fichier électoral et la mise en œuvre immédiate des mesures de décrispation de l’espace politique »,
- L’appel à l’implication de la communauté internationale conformément à la résolution du Conseil de Sécurité de Nations Unies,
- La décision de désigner un candidat unique lors de la rencontre des leaders au plus tard le 15 novembre 2018 et enfin,
- L’appel au peuple à la vigilance et la mobilisation pour l’obtention d’une alternance démocratique.
L’unité de façade affichée en Afrique du Sud n’a pas empêché la campagne de diabolisation de l’UDPS et son leader Félix Tshisekedi accusés sans preuves d’avoir pactisé avec le régime pour faire sa caution dans une parodie d’élection.
En attendant, une mobilisation est-elle organisée pour une marche nationale de protestation sur l’ensemble du pays pour exiger le retrait de la machine à voter demain vendredi 26 octobre 2018.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
