Alors que la mobilisation n’a pas été à la hauteur des espérances attendues à travers le pays tout comme à Kinshasa avec diverses fortunes, c’est via les réseaux sociaux, particulièrement Twitter que se sont joués les à-côtés de l’après-marche de l’opposition congolaise ou ce qui en ressemble contre la machine à voter.
Les joutes ayant opposé Ensemble pour le Changement de Moïse Katumbi et l’UDPS de Tshisekedi. C’est Olivier Kamitatu, Directeur de Cabinet de Katumbi qui le premier à lance les hostilités. En bon porte-parole et à travers un twitte cinglant comme pour viser quelqu’un en l’occurrence « l’Absent » qu’il précise en majuscule, il écrit noir sur blanc qu’il « sera simplement inscrit en italique dans la rubrique des chiens écrasés ».
Coup de sang de Me Peter Kazadi, Conseiller Juridique de Félix Tshisekedi » qui estime être viser par ce twitte son patron, en l’occurrence Félix Tshisekedi arrivé la veille de la marche à Bruxelles via Paris pour quelques jours en famille après un voyage aux Etats-Unis ; et absent de Kinshasa. Aussi avec un twitte au vitriol frisant l’insulte depuis lors introuvable sur son compte, il réplique :
Se mettant peut-être au-dessus de la mêlée, Félix Tshisekedi twitte à son tour :
Bravo aux amis de l’opposition pour les marches organisées ce jour dans plusieurs villes du pays. Je rappelle par la même occasion, le devoir de relever ensemble les défis de la candidature commune, du fichier corrompu et de la machine à voter. Restons unis pour le Congo.
— Félix A. Tshisekedi (@fatshi13) 26 octobre 2018
Une opposition de façade mais en réalité divisée
Ces échanges d’amabilités prouvent à suffisance l’animosité qui règne au sein de l’opposition de façade qu’on tente de démontrer aux congolais. Depuis Mobutu à la fin de son règne comme sous Laurent-Désiré Kabila et aujourd’hui Joseph Kabila, les différents régimes ont réussis à semer la zizanie entre les opposants proclamés pour accentuer son règne ; rien d’étonnant donc.
Un journaliste congolais qui suit attentivement la scène politique du pays depuis des années constate : « Ce quand même extraordinaire. Un parti de l’opposition ne participe pas à une marche et il est ostensiblement pointé du doigt ». Et de se poser une série des questions : « Quand l’UDPS organise ses marches quels sont ces partis qui affichent publiquement leur soutien ? Pourquoi l’absence de l’UDPS est à ce point frustrant pour les autres ? Quand les autres partis s’abstiennent de s’associer à l’UDPS, cette dernière envoie-t-elle des tweets rageurs ? ». Mais aussi de conclure « Conséquence : tout ce bruit, ces doigts pointés, ces tweets rageurs ne sont que des épiphénomènes de la reconnaissance implicite du poids de l’UDPS dans le champ politique national et tout est mis en œuvre pour l’abattre. Piètres démocrates et médiocres de surcroît !!! ».
Que reste-t-il encore de cette opposition entre ceux qui se considèrent « les historiques » et ceux qui, hier encore étaient à côté de Kabila qu’on prétend combattre ? Que vont-ils encore dire au peuple demain ces leaders politiques au comportement enfantin avec leurs collaborateurs proches ? Les uns comme les autres ont oubliés ce qui devrait être l’objectif commun, « l’alternance » en s’érigeant en donneurs de leçons mutuels au détriment du peuple qu’on affirme défendre. Il serait grand temps que ce dernier se décide enfin en sa qualité de souverain primaire pour remettre chacun à sa place.
TSHIKUYI Tubabela