Un regard ailleurs et livide, tel aura été l’attitude d’Henry Mova Shakanyi ; un des cadres de la majorité au pouvoir lors du meeting de présentation officielle du candidat président de la République choisi de Kabila au nom de sa plateforme électorale dite Front Commun pour le Congo (FCC) le 27 octobre 2018 à Kinshasa.
Chacun regardant dans sa direction, Mova assis à côté de Ramazani Shadary paraissait plus passif durant la manifestation malgré un semblant de rapprochement. Une chose qui a tiqué, il ne portait ni t-shirt à l’effigie de son successeur à la tête du parti présidentiel le PPRD et candidat de Kabila, encore moins la casquette estampillée FCC comme tous les autres cadors du régime.
Certes candidat-député national à la Lukunga, il arborait fièrement un t-shirt à son effigie personnelle et une casquette Nike frappée de son nom. Ce qui a semblé à une campagne personnelle là où il ne le fallait pas souligne un expert en communication. Peut-être une question de compétition en termes d’influence et de positionnement se questionne-t-on dans l’opinion.
Cette posture qui n’a pas échappé aux spécialistes avisés de la scène politique kinoise témoigne-t-il de ce climat délétère qui règne depuis le choix personnel de Kabila sur la personne de Ramazani au sein de la famille présidentielle malgré les apparences d’une unité affichée ?
Lire aussi : Présidentielle 2018 : Ramazani Shadary, Un choix à la Hussarde de Kabila qui ne passe pas https://www.afriwave.com/2018/08/11/presidentielle-2018-ramazani-shadary-un-choix-a-la-hussarde-de-kabila-qui-ne-passe-pas/
Ce qu’il faut se dire demeure que tous n’ont jamais été d’accord avec le choix de Kabila, Mova en premier chuchotent certaines sources dans l’anonymat ; chacun pensait être calife à la place du calife en chef. La réalité aussi ce qu’il est tard pour eux tous, Kabila ayant déjà entériné son choix pour quelqu’un qui lui semblait le moins ambitionné de tous…
Et ce, même s’il faudra ne pas redouter un scénario à l’angolaise une fois Shadary élu en décembre comme le lui promette toutes les prédilections. L’on se souviendra que Joao Lourenço dans l’ombre d’Eduardo Dos Santos depuis des années et à qui été cédé le pouvoir s’est affranchi de son mentor en moins d’un an au pouvoir.
Les proches de son prédécesseur ne sont-ils pas dans les collimateurs de la justice si pas en prison pour crimes économiques, notamment les détournements des deniers publics ? Qui sait si demain Ramazani Shadary fera le Lourenço congolais une fois au pouvoir après décembre… Ce qui demeure une hypothèse vraisemblable même si on se le cache encore ou on fait semblant de ne pas y penser !
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
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