Et si la contestation du candidat commun désigné de l’opposition était une machination montée de toutes pièces par les services du régime, ses stratèges et les thinks tanks du Front Commun pour le Congo (FCC) afin de créditer la thèse selon laquelle l’opposition est désemparée et donc divisée ?
Cette interrogation s’explique par cette série d’agitations constatées depuis dimanche 11 novembre au soir et qui se sont amplifiées au matin du lundi 12 novembre devant les sièges de l’UDPS/Tshisekedi à Limete et de l’UNC, avenue de l’Enseignement.
Les mêmes scènes étant constatées à Bukavu au siège de l’UNC et dans le Kasaï pour l’UDPS et voir dans les diasporas. Les protestataires qui se disent des bases de ces deux partis politiques exigeant à leur leader Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe de se désengager de l’accord de Genève pour se remettre en lisse et designer à leur tour un candidat commun pour sauver le pays, disent-ils. Chose qui a été faite au soir de la même journée avec le retrait des signatures de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe de l’accord de Geneve au noms respectifs de leurs partis l’UDPS et l’UNC.
Il nous revient d’une source généralement bien informée dans le microcosme politique de Kinshasa que toute cette agitation observée trouve sa source au sein même des services des renseignements de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR). L’objectif étant de faire discréditer les leaders de l’opposition qui seraient montrés comme contestés par leurs bases, un piège facile dans lequel certains illuminés des partis politiques concernés sont tombés avec des déclarations personnelles farfelues et qui n’engagent nullement les directions de leurs partis respectifs.
Lire aussi : RDC-CANDIDAT COMMUN DE L’OPPOSITION : Accord politique de Genève, L’UDPS et L’UNC se retirent ! https://www.afriwave.com/2018/11/12/rdc-candidat-commun-de-lopposition-accord-politique-de-geneve-ludps-et-lunc-se-retirent/
Si jusqu’alors le FCC, la plateforme électorale de la majorité présidentielle dont Kabila est l’autorité morale reste Joseph Kabila ; n’a pas commenté le choix de Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition pour la présidentielle du 23 décembre prochain, les propos de Lambert Mende illustrent la jubilation masquée dans le camp du pouvoir : « Nous, nous n’avons pas pour habitude de nous occuper des affaires des autres. Donc, nous n’avons pas de réaction en tant que telle. C’est un Congolais qui est présenté aujourd’hui. On nous parle de M. Fayulu. Eh bien nous, nous avons notre candidat (Emmanuel Ramazani Shadary, NDLR) et le peuple se déterminera par rapport à ce candidat ».
A ne beau mentir que celui vient de loin, à défaut de Mende lui-même avant d’ajouter : « Je pense que c’est le résultat de leur propre réflexion, de leur propre dialectique. Ça ne nous concerne pas et nous n’avons pas de commentaires à faire à ce sujet. Nous attendons la date fatidique du 23 décembre pour aller devant le peuple souverain ». Un message subliminal tout dit.
TSHIKUYI Tubabela