L’histoire était-elle écrite et connue d’avance qu’après la « mésaventure » de Genève, la rupture était totale entre les deux factions se réclamant de l’opposition congolaise ? D’un côté l’alliance inédite UDPS/Tshisekedi et l’UNC/Kamerhe avec son « Cap pour le Changement », de l’autre la coalition « Lamuka » composée d’Ensemble pour le Changement de Katumbi, le MLC de Bemba, l’Envol de Muzito, Congo Na Biso de Matungulu, Ecide-Dynamique de l’Opposition de Fayulu.
Chaque camps ayant désigné son candidat pour la présidentielle du 23 décembre 2018, Félix Tshisekedi pour « Cap pour le Changement » et Martin Fayulu pour « Lamuka » ; ni les appels de pieds des uns comme des autres n’y auront rien fait. La rupture est donc totale.
Conséquence : un nouveau boulevard de triomphe ouvert au régime de Kinshasa de rempiler encore pour des années à la tête du pays avec un leadership d’essence étrangère et faible. À moins d’un miracle contre la tricherie planifiée avec la machine à voter tant décrié, le manque de sincérité entre les soi-disant leaders et la traitrise politiques ayant été à la base de la situation que l’on déplore dans un camp comme l’autre.
Pendant ce temps, les tractations des coulisses entre des candidats désemparés ne sachant réellement à quel camp se rallier se poursuivent, surtout du côté de Lamuka ; réservant des surprises d’ici ce weekend comme l’explique des sources généralement bien informées.
Lire aussi : RDC-OPPOSITION : La photo de la semaine qui dit tout : une Confiance rompue ! https://www.afriwave.com/2018/11/13/rdc-opposition-la-photo-de-la-semaine-qui-dit-tout-une-confiance-rompue/
Des déclarations diverses
Dans une espèce d’autisme généralisé, les politiques dans leur orgueil rivalisent des déclarations en commençant par ceux qui avaient retirés leurs signatures du document de Genève. Si Tshisekedi et Kamerhe ont espéré voir les autres les rallier, Katumbi et ses amis campent sur leur position.
Felix Tshisekedi requinqué par un accueil digne d’un président et qui se dit avoir été « victime de sa bonne foi », estime en outre que les candidats « invalidés » l’ont été « injustement ». Ne regardant plus sur le passé, il dit qu’on ne va plus y « revenir ».
Pour sa part, Moïse Katumbi qui affirme à qui veut l’entendre sans en fournir aucun début de« preuve » que son désormais ex-allié Félix Tshisekedi était « son candidat » affirme la même chose : ne pas se « dédire » sur son engagement en signant l’accord de Genève et qu’il reste à coté de Martin Fayulu.
Une anecdote : Katumbi affirme ne pas bien connaitre Fayulu, pourtant ce dernier s’était levé contre lui lors de la création d’Ensemble pour le Changement en Afrique du Sud en excluant d’autres membres de la Dynamique de l’opposition qui avaient rejoint Katumbi. Pour des raisons de son positionnement, le même Fayulu profite aujourd’hui du soutien de Katumbi.
Tous derrière @MartinFayulu . pic.twitter.com/EJONeVcsMj
— Jean Pierre Bemba (@bembajp) 29 novembre 2018
Faute de pouvoir descendre sur terrain pour la campagne comme dit dans leur promesse, le nouveau duo Bemba-Katumbi depuis Bruxelles s’exerçant dans un appel vidéo en commun via des réseaux sociaux fait campagne pour un «vote Fayulu » le 23 décembre prochain en vue disent-ils de « changer les choses » dans le pays. dans leur allocution, ils insistent sur un vote avec bulletin papier et l’on se demande que fera leur candidat en cas d’utilisation de la machine à voter ?
Roger DIKU