A moins d’une illusion d’optique mais la photo est réelle et elle a fait le tour du web via les réseaux sociaux suscitant divers commentaires après qu’elle soit postée sur le compte Twitter de la présidence de la République.
Elle date du vendredi 16 novembre 2018 avant qu’il ne préside la cérémonie de la fin de formation des 3.600 nouveaux policiers de la promotion portant son nom issus des Centres Lokusa et Kapalata (Province de la Tshopo).
Alors qu’il saluait la foule en compagnie du gouverneur de la province Constant Lomata, de son costume ouvert on pouvait apercevoir à son côté droit une forme de crosse ressemblant bien à une arme de poing du type revolver dépassant le ceinturon du président.
Certes un ancien rebelle devenu militaire et converti en politique, Kabila est en droit d’avoir une arme sur lui mais des questions se posent sur ce port ostensible d’un pistolet par le président de la République s’il s’avère réel alors qu’il possède un des services de protection le plus dévoué et redoutable que l’on connaisse ; la Garde Républicaine (GR).
Selon des sources, après l’assassinat de Mzé Laurent-Désiré Kabila le 16 janvier 2001, de nuit comme de jour Joseph Kabila son successeur serait sur ses gardes. L’homme qui se méfie de tout et des tous redouterait-il quelque chose comme une infidélité des personnes commises à sa protection rapprochée ou a-t-il si peur ne sachant d’où peut provenir un coup fourré pour s’armer en permanence dans le but de se défendre au cas où le moment venu ?
Toujours selon notre source, une autre explication voudrait qu’au travers de ce port d’arme si visible, Kabila montrerait à d’éventuels tentateurs qu’il est sur ses gardes et qu’il se défendrait, question de prendre une avance.
Enfin une dernière source pense que « c’est plutôt un message subliminal qu’il envoie dans plusieurs directions en ces temps troubles. D’abord que Kabila montre ses muscles à qui veut l’entendre et prévient qu’il est à tout moment prêt à passer à l’offensive ou à se défendre quel qu’en soit le prix. C’est aussi une intimidation vis-à-vis des membres du Front Commun pour le Congo (FCC° qui seraient tentés de quitter le navire comme le firent certains barons du MPR parti-Etat à la fin du règne de Mobutu. Il leur dit que personne ne quitte le navire au risque de perdre sa vie. L’annonce du stationnement d’un porte-avions américain du côté du Congo-Brazzaville est un autre argument qui peut justifier ce port du revolver. Comme quoi un morceau de bois jeté dans l’eau ne devient pas un crocodile. Un rebelle en costume reste un rebelle prêt à dégainer » conclut-elle .
Notons tout de même que d’autres chefs de l’Etat trop longtemps avant lui et d’origine militaire ou rebelle ont également eu à porter toujours sur eux un pistolet de point à l’instar de Fidel Castro à Cuba, du Général De Gaule en France, de Thomas Sankara au Burkina Faso ou Samuel Kanyon Doe du Liberia.
Il faut dire que ces hommes se méfiaient de tous même si Sankara et Samuel K. Doe sont tombés assassinés arme à la main et que Fidel Castro et le Général De Gaule ont connu plusieurs tentatives d’assassinat.
Tout ce questionnement fait remonter une interview accordé par le chef de l’Etat à un journal français où il expliquait lui-même ne « sortir un jour du pouvoir qu’avec une balle dans la tête ».
TSHIKUYI Tubabela
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