« Nous allons aux élections, nous voulons des bonnes élections et nous continuerons à faire pression en dénonçant… Il n’est jamais trop tard pour qu’on puisse mieux faire en retirant la machine à voter car c’est dans quelques jours le 23 décembre. La machine à voter est porteuse des germes des conflits parce qu’elle ne pas traduire l’expression du suffrage telle que vous et nous aurions voulu qu’il en soit ».
Ces propos sont ceux de Mme Ève Bazaiba Masudi, la responsable chargée de communication de la coalition Lamuka supportant la candidature de Martin Fayulu Madidi à la présidence de la République pour le vote du 23 décembre courant. C’était au cours d’une rencontre avec les médias ce jeudi 06 décembre 2018 au deuxième jour de leur présence à Beni dans le Nord-Kivu.
Pour la SG du MLC de Jean-Pierre Bemba, « le rétablissement de la paix tout comme la sécurisation d’un territoire est une obligation de l’Etat et de son pouvoir régalien. Raison pour laquelle nous voulons redorer cela, donner la dignité pour un Congo prospère » a-t-elle martelé dans son message à propos de la candidature de Martin Fayulu.
Entrant dans le vif de leur déplacement de campagne, Mme Bazaiba a fustigé une fois de plus le processus en cours mais si elle rassure que Lamuka ne le « boycottera » pas : « On n’organise pas les élections au gout ou selon la volonté d’un individu mais suivant un cadre juridique bien précis que sont la constitution et d’autres lois comme celle électorale dans article 222 et dont les compétences sont dévolues à la CENI ».
De la machine à voter dont on a ressenti une « évolution dialectique » dans discours, il s’agit pour elle d’une « guillotine qui en soit n’a pas de problème » mais c’est de son « utilisation en ce qu’on veut faire avec elle » qui devient un problème car au parlement, il avait été voté quo ne pouvait utiliser le procédé électronique du fait que le pays n’en était pas encore prêt poursuit-elle.
La porte-parole de Lamuka est revenue sur la problématique de la logistique déjà pour déployer l’ensemble de cet outil sur l’étendue du pays, le manque d’informaticiens formés pour les 71.000 bureaux de vote en cas de bogue de la dite machine. Elle a par ailleurs dénoncé l’opacité dans la programmation du logiciel utilisé dans cette machine à voter.
Ève Bazaiba s’est également interrogée sur la question juridique en cas de « contentieux électoral », sur quoi devra-t-on se baser en l’absence du bulletin papier normal où se trouve indique le nom du candidat, sa photo tout comme le logo de son parti ; ce contrairement au bulletin imprimé par la fameuse machine à voter.
Laetitia KASONGO à Beni pour AFRIWAVE.COM