En réaction face à la présence des milliers de femmes aux allures d’une véritable insurrection féministe devant son palais présidentiel lundi 03 décembre 2018, le président de la République João Lourenço a certes pris cette fois la mesure de la chose.
Ecoutant cette « base » en colère et pour la toute première fois depuis que l’Angola existe comme État de droit, un jour après la razzia policière de Rangel ; le chef de L’État a reçu une forte délégation des organisations de la société civile nationale, religieuses, laïques ainsi que des activistes pour la défense des droits humains. Les activistes ayant pris les soins de transmettre à João Lourenço l’expression des frustrations et mécontentements de la population depuis le lancement de l’opération Resgate.
D’après des sources, le président aurait été très attentif au discours des représentants de la société civile à qui il a exposé les grandes lignes de sa politique de réforme pour une « Angola nouvelle ». Les observateurs voient dans cette rencontre inédite un signal fort de la part du gouvernement qui tend déjà l’oreille pour écouter « les sans voix », et certes finira par tendre la main pour secourir les plus faibles dans la société.
Première décision tard dans la soirée du mardi 04 décembre 2018 après son entretien avec les représentants de la société civile, l’équipe administrative de la municipalité de Rangel a été suspendue officiellement et soumise à un examen judiciaire par l’autorité compétente, selon un communiqué lu à télévision nationale Tpa.
Comme pour se racheter de sa turpitude, le maire de la municipalité de Rangel est passé sur les antennes de la télévision nationale pour demander publiquement pardon aux « zungueiras », ces fameuses vendeuses de rue pour cet acte criminel dont il endosse la responsabilité en niant toute culpabilité.
La mesure portant suspension de l’équipe administrative de la municipalité de Rangel a été fortement applaudie par les zungueiras dans les rues de la capitale. Alfonsina, une vendeuse en colère ne mâche pas ses mots : « Cette fois, ils ont très bien ont avalé l’hameçon et sont pris, ces fils de putes… ».
Visiblement soulagée par la décision de déferrement devant le parquet, Alfonsina prête à encenser le président João Lourenço poursuit : « Ces voyous ont extorqué les marchandises dans les dépôts au bairro dos congolenses (quartier des congolais) à Palanca et à Golf. Mais aujourd’hui, nous leur avons fait voir que le président de la République est née d’une pauvre femme, c’est nous » dit-elle. L’ambiance autour d’Alfonsina est de fête, les cris et les chants en l’honneur de João Lourenço s’accompagnant d’une bouteille de « Cuca », la bière locale.
En effet par peur de représailles tout ce qui avait été ravi dans les dépôts à Rangel a été restitué hier mardi matin aux propriétaires. Idalina qui avait eu l’imprudence de garder dans un carton 100.000 kwanzas, la monnaie locale soit l’équivalent de 250$ est de toute joie : « J’ai été sauvé de justesse par la décision du président, ces assassins ont emporté un carton contenant toute ma fortune. Je les ai suppliés de me le restituer, ils m’ont chassé avec leurs chiens… ».
Sablant sa Cuca sur la tête de ses « amigas » : elles peuvent crier à l’unisson : « Angola é nossa, ninguém se mete » comme pour dire que « l’Angola c’est nous tous, que personne ne s’en mêle ».
João Figuereido Manuel
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