Les relations entre la RDC et l’Union Européenne sont loin de s’améliorer avec la dernière décision du Conseil de prolonger pour un an encore les sanctions qui frappent certains dignitaires du régime dont le « dauphin » désigné et candidat président Emmanuel Ramazani Shadary.
Comme il fallait s’y attendre, le 10 décembre 2018, le Conseil européen a décidé de la prolongation de ses mesures restrictives actuellement en place contre la RDC jusqu’au 12 décembre 2019. Ces sanctions consistant en un gel des avoirs et une interdiction de visa pour l’Union européenne visant les 15 personnes ; tous membres de la galaxie proche du régime Kabila.
Ces hauts responsables du régime sont accusés de « violations massives » des Droits de l’Homme notamment de violences lors des manifestations de septembre 2016 qui avaient fait des nombreuses victimes à travers le pays.
Ministre de l’Intérieur entre décembre 2016 et février 2018, Shadary avait été considéré comme un des « responsables de l’arrestation des opposants et de la violente répression des manifestations de janvier et février 2017 à Kinshasa ».
Lire aussi : SANCTIONS EUROPÉENNES : Kinshasa hausse son ton et promet des mesures de rétorsion pour une énième fois https://www.afriwave.com/2018/12/01/sanctions-europeennes-kinshasa-hausse-son-ton-et-promet-des-mesures-de-retorsion-pour-une-enieme-fois/
Adoptées le 12 décembre 2016 et le 29 mai 2017 en réponse aux entraves au processus électoral en RDC et aux violations des droits de l’homme qui y étaient liées, les contestations congolaises n’y ont rien fait jusqu’à présent.
Déjà dans ses conclusions de décembre 2017, le Conseil européen en appelait à l’ensemble des acteurs congolais, et en premier lieu les autorités et les institutions congolaises, à jouer un rôle constructif dans le processus électoral.
Dans sa nouvelle décision, compte tenu des élections à venir, le Conseil insiste sur l’importance de « la tenue d’élections crédibles et ouvertes à tous dans le respect de l’aspiration du peuple congolais à élire ses représentants ».
Un nouvel examen sur ces mesures restrictives compte tenu des élections dans le pays étant prévu, une nouvelle adoption en conséquence pouvant toujours se faire.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi