A cinq jours de la triple élection législative nationale, présidentielle et provinciale ; c’est à une fin de campagne électorale nauséabonde que les congolais déprimés ont assisté malgré toutes les promesses du régime d’organiser seul « les meilleures » élections jamais faites dans le pays. La campagne n’ayant été que l’image de ce que le pays est en réalité, une descente dans un gouffre certain.
Si les législatives nationales et les provinciales soient demeurées dans le calme, c’est la présidentielle qui a occupé le devant de la scène avec trois candidats plus que visibles sur les 21 pourtant retenus. Aux bonnes intentions des uns se sont accommodées certaines propositions farfelues des autres sans espoir d’une réalisation un jour et ainsi va la vie politique en RDC.
En lieu et place d’expliquer leurs programmes respectifs et ainsi donner au peuple les raisons valables de voter pour chacun d’eux ; les trois principaux candidats par des états-majors interposés ses sont le plus donner à faire la comparaison de qui a fait le plein des supporters que l’autre alors que toutes ces foules des curieux ne se sont pas encore transformés en suffrages dans les urnes.
A la violence physique par mort d’hommes (5 personnes au total), aux interdictions de certains meetings des opposants s’est greffé une violence verbale au râlent de tribalisme sur fond des attaques personnelles sans preuves matérielles. Et le comble, c’est Mme Olive Lembe di Sita ; épouse de Joseph Kabila à la ville qui en est l’auteure.
Lire aussi : CAMPAGNE FCC : Lorsqu’Olive Lembe Kabila dérape et verse dans des attaques personnelles ! https://www.afriwave.com/2018/12/17/campagne-fcc-lorsquolive-lembe-kabila-derape-et-verse-dans-des-attaques-personnelles/
La sortie médiatique de la femme du chef de l’Etat en fin de mandat n’a-t-elle pas finalement révélé la panique et la nervosité qui se sont emparé du camp du régime à l’heure de faire le bilan des 17 ans Kabila plus les 4 ans de l’AFDL incarné par le défunt Laurent-Désiré Kabila. Si non comment comprendre et expliquer que faute d’arguments, l’on se rabaisse à ce niveau du dessous de la ceinture ?
A propos de la femme de Kabila, une journaliste de Kinshasa qui travaille dans le secteur privé et donc apolitique écrit ceci sur les réseaux sociaux : « Le principal ennemi de la femme reste la femme…Quand une épouse de chef d’état prend pour cible dans une campagne électorale, d’autres femmes qui ont juste le malheur ou le bonheur d’être les épouses de candidats à la présidence; et ce, en se basant sur le fait que l’une est étrangère et que l’autre est une divorcée, remariée… C’est bas…Drôle de mélange d’une Ayatollah des bonnes mœurs aux propos xénophobes sur un visage d’ange. Vie eza molayi mama… oza nanu jeune… o yebi lobi na yo te… oboti mpe muana ya muasi…Tes paroles reviendront te hanter un jour… On aura touché le fond dans cette campagne… Triste…Yeman ».
Quid de la CENI et son organisation ?
A l’incendie de son entrepôt principal de Kinshasa à la tentative d’attaque contre celui de Beni, la CENI n’a toujours pas rassuré quant à la fiabilité de son organisation pour la tenue des élections apaisées, libres et transparentes.
Qu’en est-il du déploiement du matériel électoral à travers l’étendu du pays en cette saison de pluie où les voies de communication sont impraticables ? Les premiers accidents des camions militaires russes réservés à cette cause ayant été vécus en pleine brousse.
En dehors des images des véhicules et entrepôt calcinés de Kinshasa, la CENI n’a jamais montré les restes de 7 mille machines détruites, soit l’équivalent du matériel de vote pour 19 communes sur les 24 que compte la capitale-province du pays…Entre-temps, elle a longtemps communiqué sur cet incendie en attendant que l’on en comprenne bientôt le pourquoi.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi