Plusieurs rumeurs aussi folles les unes que les autres ont circulées toute cette journée de mercredi 19 décembre 2018, faisant étant d’un report probable des élections prévues pour ce dimanche 23 décembre 2018.
D’autres faisant état de la suppression de la cartographie de plusieurs bureaux de vote dans Kinshasa comme à N’Sele et Maluku 110 bureaux, dans la Tshiangu plus de 200 bureaux… Et pour motif, les réserves en matériels pas toujours suffisant pour la bonne tenue des élections comme prévu dans trois jours. Mais aussi de l’arrivée tardive des PV, ce qui ferait que plusieurs bureaux manqueraient du matériel nécessaire.
Face aux inquiétudes et à la tôlée générale provoquées, la CENI a prévu que son président ; Corneille Nangaa s’adressera dans la journée aux médias au cours d’une conférence de presse mais pour dire quoi s’interroge l’opinion ?
Le Président @CNangaa tiendra un point de presse ce Jeudi 20 décembre 2018 à 10h00 au siège de la #CENI. #CapVersLesElections #Elections2018 #ElectionsRDC #jevotele23décembre2018 pic.twitter.com/jrjBHA1k8c
— Ceni-rdc (@cenirdc) 19 décembre 2018
Il revient selon certaines sources que le président de la centrale nationale des élections aurait eu plusieurs contacts avec les ambassades occidentales à Kinshasa dans la journée du mercredi 19 décembre. L’objectif étant de préparer le terrain pour l’observance d’une attitude tout du moins conciliante avant une annonce d’un probable report ne fut-ce que d’une semaine maximale de la triple élection en janvier 2019.
Des courriers auraient même été envoyés aux représentants de l’UE, de la SADC, de l’UA et desUSA pour solliciter un report. Coïncidence ou non, le gouverneur de la capitale André Kimbuta suspendait tous meetings des candidats président de la République le même jour comme pour faire baisser la pression continue exercée sur le regime et la CENI.
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Pourtant le même Nangaa et la majorité au pouvoir affirmaient la main sur le cœur que les élections se tiendront bel et bien à la date prévue. Mais c’était sans compter avec l’incendie toujours pas élucidée du dépôt central de la CENI à Kinshasa ; détruisant le matériel des 19 communes sur les 24 que compte la capitale.
Déjà le weekend passé, Joseph Kabila tenait une réunion administrative et de sécurité avec plusieurs responsables des services à laquelle Corneille Nangaa était associé.
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Depuis le début de la journée de ce mercredi 19 décembre 2018, plusieurs déploiements des troupes ont été constatés à travers le pays notamment à Goma et à Kinshasa-Matete. Des détachements des militaires armés ont été aperçus sans savoir ce qui se prépare en réalité.
Apparemment coincés dans leur logique de refus de toute aide extérieure comme il en fut le cas en 2006 et 2011, le régime et la CENI seraient devant un fait accompli alors que les espoirs des élections le 23 décembre semblent s’envoler.
La question qui se pose est celle de savoir si cela encore accepté par la population qui a enduré deux reports depuis décembre 2016 à la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel de Kabila.
Le vice-président et porte-parole de l’Apareco qui a toujours prôné un soulèvement populaire José Yango W’Etshiko explique : « Le peuple ne pourrait pas l’accepter que si les opposants d’accompagnement eux-mêmes refusaient ou rejetaient ce report. Mais s’ils acceptaient ce report en échange des postes dans un gouvernement dit d’union nationale et autres avantages financiers ; ce sont eux qui étoufferont toutes velléités de soulèvement de la population ».
Roger DIKU
