CENI : Crash de l’avion GOMAIR, des zones d’ombre persistantes

A moins d’une mauvaise coïncidence à défaut d’être une série noire inexplicable, le processus électoral enclenché par la CENI-RDC depuis 2011 semble être poursuivi par un signe « d’une malédiction indienne ».

A l’incendie du dépôt central de Kinshasa qui serait à la base du décalage du scrutin d’une semaine au 30 décembre 2018 au lieu du 23 comme prévu au départ du scrutin, c’est l’avion Antonov 26 de la compagnie Gomair qui s’écrase près de Kinshasa.

Ne laissant aucun survivant parmi son équipage originaire de l’Europe de l’Est, soit quatre personnes (le capitaine Masalov, le capitaine Alexandre, le copilote Guy, l’ingénieur de bord Tarasov) et un load master (Pierrot).  A eux, il faudra ajouter les deux accompagnateurs congolais tous agents de la CENI à bord, soit 6 personnes.

Alors que l’on attend toujours les résultats de l’enquête sur le sinistre de l’incendie du dépôt à la base du report de l’élection, certaines langues commencent à se délier au sujet de la réalité : « le dépôt de la rue du Haut Commandement ne contenait pas des machines à voter mais du vieux matériel des élections e 2006 et 2011 ». Pourquoi alors la CENI et le régime tentent d’accréditer une thèse qui serait inexacte ?

Que dira alors l’enquête officielle du crash de l’avion Gomair sur la nature exacte de sa cargaison lorsqu’on sait que cette société appartiendrait au belge flamand Charles Deschrijver, un proche de Kabila, et à deux sujets rwandais ; Jean de Dieu Kakerezi (Gato) et Dieu Donné Bakarani. Ces gens sont décrits comment faisant partie du cercle restreint des proches de Joseph Kabila. Comme on le sait depuis le début de ce processus, tous les juteux marchés sont repartagés entre les proches du clan ou des amis.

Selon le communiqué de la CENI, cet avion vétuste revenait de Tshikapa dans le Kasaï où il avait été transporté du matériel électoral. Faux rétorque une source proche de la même CENI qui a requis l’anonymat : « Cet appareil de la société Gomair, affrété par la CENI, revenait de Tshikapa et transportait 4 tonnes de matériel et non 400 kilos comme cela a été dit jeudi. L’avion est parti de Kinshasa le matin même pour aller chercher du matériel électoral dans le Kasaï pour renforcer la capacité de Kinshasa» pour le scrutin du 30 décembre.

Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi