C’est un tollé général dans le pays comme à l’étranger depuis que le gouvernement congolais a décidé de la restriction, si pas carrément la coupure d’accès au réseau internet à dater du 31 décembre 2018 jusqu’au jour de la proclamation des résultats provisoire, soit le dimanche 06 janvier 2019 si tout va bien.
Cette décision considérée comme « liberticide » et prise soi-disant pour des raisons de « sécurité intérieure » n’a pas laissée indifférent l’opinion congolaise au travers de la société civile qui veut faire entendre sa voix au chapitre. C’est le cas du Réseau Congolais des Medias en Ligne (RECOMEL) qui s’est insurgé contre cette attitude devenue récurrente de la part du gouvernement.
Dans communiqué de presse signé Charly Kasereka, son Coordonnateur et rendu public hier jeudi 03 janvier 2019 à Goma dans la province du Nord-Kivu, RECOMEL dénonce « la coupure du réseau internet sur toute l’étendue du pays ». Et rappelle que cet acte « constitue une violation incontestable de la Constitution du pays en son article 24 » mais aussi de la « loi sur la liberté de presse et des instruments juridiques internationaux tels que la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ».
RECOMEL dit sa « consternation » du fait de la pénalisation des utilisateurs du contenu numérique comme les médias en ligne, leurs lecteurs et les annonceurs ; le tout se traduisant par « une perte financière inestimable » pour tous.
RECOMEL exige en outre « le rétablissement rapide et sans condition d’internet sur l’étendue de la RDC et demande au gouvernement congolais de réparer les préjudices causés aux opérateurs numériques par la coupure brusque d’internet ».
Laetitia Kasongo