Du glissement de son propre calendrier électoral aux reports des dates du scrutin et de publication des résultats provisoires, la CENI de Corneille Nangaa aura battu tous les records.
En passe d’épuisement de ses réserves en la matière, la CENI se trouve aujourd’hui devant la croisée des chemins pour « proclamer la vérité des urnes » des élections du 30 décembre 2018.
Dans sa conférence de presse d’hier dimanche 06 janvier 2019 où était censé publié les résultats provisoires une semaine après le scrutin du 30 décembre 2018, Corneille Nangaa n’aura parlé que du « taux de traitement » desdits résultats qui serait passé de « 20 % le 03 janvier 2019 à 53 % en date du 06 janvier 2019 en attendant la consolidation » ; la CENI n’ayant annoncé aucune nouvelle date.
Insistant sur le fait qu’on laisse son institution « travailler », Nangaa après sa protestation contre la CENCO ; a cru dénoncer les présumées « menaces » de diplomates. Au même moment, l’on suppute sur son intention « à démissionner » de son juteux poste la semaine dernière au beau milieu du processus électoral.
Le dilemme de la CENI
Alors qu’elle avait toutes les largesses en 2006 et 2011, la CENI de 2018-2019 se trouverait aujourd’hui devant un fort dilemme alors que le clan du régime en place chercherait peut-être à gagner du temps à cause d’une cuisante défaite annoncée du dauphin choisi à la hussarde par Kabila Emmanuel Ramazani Shadary.
Nangaa aurait-il le cran d’annoncer des résultats qui risquent de ne pas convenir au pouvoir en place ; ces multiples reports ne sont-ils pas finalement un moyen de faciliter la fraude et la manipulation des résultats en faveur du dauphin alors qu’on sait que le rejet de la continuité a été plus que fort ?
Un constat tout de même, au contraire de feu l’abbé Malu-Malu et du pasteur Ngoy Mulunda ; depuis que le « spécialiste » proclamé des élections Corneille Nangaa est à la tête de la CENI, cette dernière n’a jamais respecté ou tenu aucune date, aucune échéance. Alibis et autres excuses étant toujours évoqués pour justifier reports et autres retards ; peut-être signe d’une incompétence caractérisée.
La pression internationale toujours constante malgré les multiples protestations du régime, mais surtout celle intérieure de la société civile menée de front par l’Église catholique au travers de Conférence Episcopale de la CENCO. Forte de ses plus de ses 40.000 observateurs sur terrain, elle aura joué un rôle capital dans le contrôle de ces élections qu’elle affirme même connaître le candidat vers qui se sont portés les suffrages et qui ne serait pas celui du pouvoir. En passant, la CENCO invite-t-elle la CENI à ne proclamer en toute « responsabilité » que des résultats « conformes à la vérité des urnes » après les élections.
Le temps des accusations
Alors que la CENI se trouve devant sa croisée des chemins, c’est le moment choisi par certaines mains congolaises qui espèrent être bientôt aux affaires et certaines « personnalités » non congolaises et autoproclamées spécialistes du Congo et ses politiques sans compter des médias achetés pour porter des accusations sans preuves. Le gros des attaques étant aujourd’hui contre Félix Tshisekedi sans le nommer qui serait accusé des « sombres tractations » avec le régime pour des présumées « compromissions » au détriment de ceux qui se croient les vrais défenseurs du Congo et des Congolais.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
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