A peine connus les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 dernier consacrant Félix Tshisekedi président élu, la polémique entretenue au titre sémantique et évocateur de la « vérité des urnes » s’est amplifiée.
Monsieur Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo élu Président de la République Démocratique du CONGO! @fatshi13 #ElectionsRDC #Elections2018 #RDC
— Ceni-rdc (@cenirdc) 10 janvier 2019
Si au CACH (Cap pour le Changement) du duo Félix Tshisekedi et vital Kamerhe l’on jubile, par contre c’est le grincement des dents du côté de l’autre opposition de Lamuka autour de Katumbi et Bemba. Pendant ce temps dans le camp du pouvoir au Front Commun pour le Congo (FCC) de Shadary, on encaisse le coup même si l’on n’en revient pas encore.
Car si « vérité des urnes » devraient exister, rien ne l’indique qu’elle serait-elle uniquement pour celui qui se croyait déjà élu chez les trois principaux candidats. Avant même l’épuisement de tous les recours devant la Cour Constitutionnelle, c’est la contestation du candidat malheureux et peut-être mauvais perdant Martin Fayulu qui en appelle à la rescousse l’église catholique.
Il demande à la CENCO et aux autres à proclamer les résultats de leur observation de l’élection qui en réalité ne le sont qu’à titre d’avis indicatif et juridiquement sans aucune valeur. Même appel en direction de ce qu’il considère comme la communauté internationale alors que l’élection a pris fin.
A tous ceux qui ont pris connaissance de la vérité des urnes, nous vous demandons de révéler au peuple congolais et au monde entier, le nom de celui qui a réellement incarné le choix de notre peuple. @CENCO__RDC #ECC @SADC_News @AUC_MoussaFaki pic.twitter.com/CeMf8fU5B4
— Martin Fayulu (@MartinFayulu) 10 janvier 2019
La campagne électorale étant finie et la vérité des chiffres de la CENI connue de tous, le temps ne serait-il pas venu de se mettre ensemble pour la reconstruction d’un pays abimé et détruit par une gestion calamiteuse et une incurie politique de plusieurs décennies ?
Faudra-t-il déplorer des incidents graves des troubles à l’ordre public ici et là à travers le pays comme dans le Kwilu à Kikwit, à Kisangani où l’on dénombre des victimes parmi les manifestants contre l’élection de Félix Tshisekedi.
Lorsque les étrangers s’y mêlent…
C’est de Bruxelles à Paris depuis ce matin que sont venu des déclarations pour le moins surprenantes et aussi déconcertantes les unes que les autres. Des milieux politiques proches de la franc-maçonnerie de gauche comme de droite libérale s’offusquent de ce qu’ils considèrent comme étant des « résultats non conformes » à la vérité des urnes. Avec eux, des medias proches de cette obédience pour amplifier la mauvaise contestation sans aucune incidence sur terrain en RDC.
Pourtant même dans ces pays à tradition « démocratique » séculaire, nul n’est sans ignorer qu’il n’a jamais existé des « élections parfaites ». Et de plus, ce ne sont ni des belges, encore moins les français qui sont venu voter au Congo où une nouvelle page de l’histoire est entrain de s’ouvrir.
D’une chose l’une, si les Congolais doivent se mettre au diapason des démocrates américains, n’y-a-t-il pas une raison par les déclarations des ministres belge et français des Affaires Etrangères, de s’alarmer de l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de leurs pays pour tentative de modification du résultat électoral et pour envie de voir leur candidat Fayulu au pouvoir. Même la bible reconnaît qu’il y a un temps pour tout. Pour la RDCongo, qu’on le veuille ou non, l’heure de l’auto prise en charge est arrivée.
TSHIKUYI Tubabela