Dans la foulée du communiqué urgent de la SADC d’hier dimanche 13 janvier 2019, la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) a rendu public le même jour un deuxième communiqué au nom de son président en exercice, le congolais Denis Sassou N’Guesso en rapport avec la « contestation des élections présidentielles et législatives en RDC ».
Comme la SADC, la CIRGL en appelle aux acteurs politiques congolais et à la société civile d’éviter tout comportement susceptible de basculer le pays et la sous-région dans une situation difficile.
A lire les deux documents, l’on se perd dans les conjectures en se rendant compte que ces organisations presqu’en délicatesse avec leur membre la RDC ; s’adonnent à un double jeu et langage fait d’ambiguïté en soufflant le chaud et le froid.
D’un côté on reconnait les élections « pas toutes parfaites » qui ont lieu, de l’autre on propose « le recomptage » des voix ; processus qui fera prendre encore du temps sur le calendrier officiel de la CENI alors que le pays a urgemment besoin de la mise sur pied des nouvelles institutions pour redémarrer la bataille du développement.
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« Dans un soucis d’apaisement et afin d’éviter que ces contestations ne débouchent sur une crise post-électorale, le président en exercice de la CIRGL encourage toutes les parties à s’engager dans un processus politique susceptible d’améliorer la confiance des uns envers le autres, de bâtir des passerelle, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, et de renforcer les institutions démocratiques » écrit Sassou N’Guesso dans le communiqué.
Et de poursuivre « exhorter les autorités de la RDC à apporter plus d’éclairage sur tous les éléments de doute pouvant jeter le discrédit sur le processus électoral ». Et suggère enfin « aux structures compétentes d’envisager le décompte des voix afin de garantir la transparence des résultats et de fournir l’assurance nécessaire aux gagnants et aux perdants ».
Un questionnement tout de même, les interventions de la SADC et de la CIRGL n’arrivent-elles pas en retard alors la profonde crise politique devenue institutionnelle en RDC durait depuis deux ans que les élections reportées plusieurs fois ont fini par avoir lieu.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi