Plus de peur que de mal dans ce premier discours officiel où un léger moment de flottement a failli tout chambouler : interruption de la retransmission en direct de la cérémonie et pour cause, un malaise du nouveau président de la République pour les uns ; le président se serait emmêlé dans ses notes de discours pour les autres alors qu’il abordait la question de l’importance des ressources du sous-sol congolais.
La réalité ce qu’entre 14h50’ et 15h08’ lorsqu’il reprend la parole, Félix Tshisekedi explique « son petit moment de faiblesse et s’en excuse » avant de clore son adresse à la Nation. Apparemment très ému, il aurait aussi été victime d’un début de suffocation dû au gilet par balle très serré qu’il portait par mesure de sécurité et dont il se serait débarrassé pour la fin de son adresse.
Dans ce discours d’inauguration, Félix Tshisekedi est revenu sur son credo à savoir que sa présidence « ne célèbre pas la victoire d’un camp contre un autre, mais l’honneur d’un Congo réconcilié qui ne sera pas un Congo de la division, de la haine ou du tribalisme ».
Avec cette nouvelle étape dans la transition démocratique du pays, il a insisté sur le fait que son investiture était « le commencement d’un autre combat dans lequel nous voulons engager le peuple congolais, celui pour le mieux-être des citoyens de ce pays ». Comme promis lors de sa campagne électorale, il s’est engagé à « recenser tous les prisonniers politiques (…) en vue de leur prochaine libération ».
De son feu père en lui rendant hommage, Félix Il a parlé d’un « combattant, cet homme d’exception dont le sort personnel est lié à l’histoire de notre pays » sans oublier de souligner « son charisme, sa rigueur morale, sa ténacité et son dévouement ».
A son prédécesseur Joseph Kabila débarrassé de sa chevelure touffue et sa barbe grisonnant de « rebelle intérieur » tout un symbole, le président Félix Tshisekedi a salué « l’un des acteurs de la matérialisation de l’alternance démocratique ». se disant ne rien oublié des « combats politiques, des moments difficiles traversés dans un climat politique non apaisé », il a affirmé qu’« aucun de ces moments n’a pu altérer sa détermination à permettre au peuple congolais de se choisir librement ses dirigeants ».
Un fait insolite tout de même au cours de cette cérémonie où l’ancien chef de l’Etat semblaient en symbiose, l’épouse du nouveau président de la République; Denise Nyekuru n’a pas salué celle de l’ancien Olive Lembe Di Sita. Les observateurs voyant en ce geste les attaques virulentes de Mme Kabila lors de la campagne électorale à l’Est du pays contre Félix, Vital et Fayulu d’être mariés à des étrangères non congolaises.
Roger DIKU