C’est ce matin du mardi 19 février 2019 qu’on a appris la nouvelle du décès à 86 ans à Kinshasa à l’Hôpital du Cinquantenaire d’Abdoulaye Yerodia Ndombasi. Affaibli par la maladie depuis longtemps vu son âge avancé, l’homme politique né le 05 janvier 1933 fut l’un des vice-présidents du gouvernement de transition 1+ 4 issus du dialogue inter congolais de Sun City en Afrique du Sud entre 2003 et 2006 pour le compte du gouvernement de l’époque.
Compagnon de Mzé Laurent Désiré Kabila lors de l’épopée de l’Alliance des Forces Démocratique Pour la Libération du Congo (AFDL) de triste mémoire entre 1996 jusqu’à la prise du pouvoir à Kinshasa le 17 mai 1997. Il aura également connu le bolivien Che Guevara durant la révolution de 1964-65 et le chinois Chou Enlai ; deux figures de proue de la révolution socialo-communiste dont il se réclamait.
Devenu ministre des Affaires Etrangères de la RDC, Yerodia Ndombasi demeurera l’un de ces politiques de fois controversé pour son « langage cru » au travers d’un discours parfois radical. Il aura cultivé une image de ce vieux sage à l’éternel cigare à la bouche dans son accoutrement proche du monde musulman dont il fut pratiquant par ses origines sénégalaises.
En 1998 son discours pour « l’auto-défense » des congolais en des termes sans équivoque « microbes qu’il faut qu’on éradique avec méthode » fut considéré comme un appel au massacre des tutsis à Kinshasa lors du début de la rébellion du RCD-Goma soutenue depuis et par le Rwanda contre Laurent-Désiré Kabila. Ce qui lui valut une plainte pour « crimes contre l’humanité » en Belgique et auprès de la CPI qui resteront sans effet jusqu’à son décès. Le mandat d’arrêt international émis à son encontre le 11 avril 2000 par un juge d’instruction Belge ne connaîtra pas non plus de suite, Yerodia n’étant plus jamais sorti du Congo. Cependant un ordre d’annulation du mandat d’arrêt sera émis le 14 février 2002 en raison d’une décision de la Cour Internationale de Justice saisie par la RDC qui estimait qu’en tant que ministre des Affaires étrangères en exercice, Yerodia ne pouvait être poursuivi par les tribunaux d’un pays tiers.
Ancien Directeur de cabinet de Mzé Laurent-Désiré Kabila entre 1997 à 1999, Yerodia Ndombasi devient Ministre des Affaires Etrangères entre mars 1999 et fin 2000. En 2003 à côté de Jean-Pierre Bemba (MLC), feu Arthur Zaidi Ngoma (partis politiques), Azarias Ruberhwa (RCD-Goma), il est l’un des quatre vice-présidents, sous la direction du président Joseph Kabila pour un gouvernement de transition mandaté par l’accord de paix entre le groupes rebelles, les partis d’opposition et le régime de Kinshasa. Depuis 2007, Yerodia Ndombasi était sénateur au sein du parlement congolais.
Roger DIKU
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