La libération des prisonniers politiques et ceux d’opinion sous une dizaine annoncée le 02 mars courant par le président de la République Félix Tshisekedi continue d’alimenter une polémique inutile après la date du 12 mars 2019 alors qu’aucun détenu n’est dehors.
Chacun y allant de son commentaire surtout sur les réseaux sociaux jusqu’à mettre en doute la parole présidentielle, d’autres mettant le retard dans la sortie des prisonniers sur « le dos » du ministre PPRD de la Justice et Garde des Sceaux Alexis Thambwe Mwamba qui s’y opposerait.
Sommes toute, cette polémique inutile entretenue est en voie de faire « pschitt » ; car selon certaines indiscrétions, les prisonniers politiques comme ceux d’opinion ou assimilés et exilés seront bientôt rétablis dans leurs droits comme l’a promis le chef de l’Etat.
Pour preuve, les multiples rencontres du début de la semaine du chef de l’Etat avec le président du Conseil national de Suivi (CNSA) du dialogue politique de la CENCO, Joseph Olenghankoy et une délégation de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) conduite par son SG Afrique Paul Nsapu ; lui-même un exile de longues années.
Pour Joseph Olenghankoy, il faut une « harmonisation de la liste actualisée de prisonniers en vue de leur libération prochaine. Celle actualisée est divisée en 3 catégories : les personnes reprises dans l’Accord du 31 décembre 2016 qui sont encore en prison, celles en exil suite aux poursuites judiciaires et les personnes amnistiées en 2014 ».
Les organisations de défense des Droits de l’Homme de leur cote plaident également sur cette harmonisation en répertoriant tous les prisonniers sur l’ensemble du territoire national ; surtout que le président Tshisekedi en personne avait estimé que « tout compatriote injustement privé de liberté doit sortir de la prison ».
Dans ce cadre, l’ONG La Voix de Sans Voix (VSV) a été la première à réagir en remettant aux services de la présidence de la République une liste de 135 prisonniers et détenus politiques, d’opinions ou assimilés. Pour Rostin Mankete, le Directeur Exécutif de la VSV ; ces prisonniers, assimilés et exilés ont été répartis en 11 groupes : « Il s’agit de condamnés dans l’affaire de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, de cas dits emblématiques, d’adeptes du prophète Joseph Mukungubila, de compagnons d’Honoré Ngbanda, des proches de Jean-Pierre Bemba, des amnistiés de 2014, des membres de l’ONG ARI, des exilés politiques, des adeptes de Bundu Dia Mayala ».
Roger DIKU