C’est le Directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe en personne qui est venu l’annoncer tard dans la soirée d’hier 13 mars 2019 sur le plateau de la RTNC : le président Tshisekedi a signé les ordonnances visant à libérer les prisonniers politiques et d’opinion, près de 700 personnes devant bénéficier de cette mesure à travers le pays entier.
Par ailleurs, le directeur de cabinet du président a lancé un appel « à toute personne concernée par l’arrestation d’un membre de sa famille entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2018 de se signaler » auprès des autorités, en assurant que « tous ceux qui ont été arrêtés pour des faits politiques pourront être libérés ».
Parmi les heureux bénéficiaires de cette mesure attendue de la grâce présidentielle promise le 02 mars 2019 lors du discours programme pour les 100 jours du nouveau président, deux opposants emblématiques sur lesquels l’opposition insistait depuis 2016 à savoir Firmin Yangambi et Franck Diongo.
J’ai un mot pour le Président investi Mr @fatshi13.
— Firmin Yangambi (@FirminYangambi) 13 mars 2019
Je le lui rendrai de vive voix à temps opportun.
En attendant, merci beaucoup @Presidence_RDC.
Vive la #RDC_Cause_Commune. pic.twitter.com/3CBd7X09qK
Un troisième nom de cette « short » liste, celui d’Eugène Diomi Ndongala, président de Démocratie chrétienne, proche de feu Etienne Tshisekedi ; un arrêté du ministre de la Justice et Garde des Sceaux sortant devant être signé ce jeudi 14 mars 2019 pour sa libération conditionnelle, l’opposant ayant purgé les trois quarts de sa peine après une condamnation dans une affaire des mœurs qu’il a toujours nié.
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Une nouvelle ère de gouvernance
Autre mesure annoncée par Vital Kamerhe au nom du président de la République Félix Tshisekedi, un message fort à l’endroit des mandataires et autres ministres pour qui l’impunité n’aura plus droit de cité.
Ainsi, des mesures de suspension pour mauvaise gestion et insubordination ont frappés Me Lumeya Dhu Maleghi, ministre des Affaires Foncières de l’équipe sortante et une demande de traduction en justice devant la Cour constitutionnelle évoquée. Il est reproché au ministre la prise d’un certain nombre d’arrêtés en violation de la loi et d’avoir procéder à des lotissements à des endroits interdits ainsi que l’expropriation des citoyens.
Ces mesures concernent également Oscar Manikindu, président de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT), ainsi que le Directeur Général de la Société commerciale des transports et ports (ex-Onatra) Daniel Mukoko Samba et son adjoint qui, eux, devront faire l’objet d’un audit pour megestion.
Ne sied-il pas de signaler que les ordonnances signées par le président de la République sur la remise des peines, mesure de grâce et des sanctions sont salutaires pour l’Etat de Droit dont tous revent. Ceci devant interpeller tous et chacun qu’on a pas seulement que des droits, mais aussi et surtout des devoirs envers la Nation !
Roger DIKU