C’est sans surprise que Mme Jeannine Mabunda Liyoko Mudiayi, 54 ans ; candidate unique au perchoir a été élue présidente de la nouvelle chambre basse du parlement issue des législatives de décembre 2018. Le vote s’étant déroulé hier mercredi 24 avril 2019 au Palais du Peuple de Kinshasa, siège du parlement.
Première femme dans l’histoire politique récente du pays à être désignée dans la tâche de présider l’Assemblée nationale, elle sera secondée par Jean Marc Kabund A Kabund de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, le parti de Félix Tshisekedi, en qualité du 1er Vice-président.
D’autres personnalités font leur entrée dans ce bureau définitif : Boniface Balamage Nkolo co-fondateur du Rassemblement congolais pour la démocratie (RDC), plusieurs fois ministre et ancien sénateur, est designé 2ème Vice-président. Musao Kalombo Mbuyu, ancien Secrétaire Général académique de l’Université de Kinshasa, devient rapporteur. Mme Marie-Claire Alfani Machozi et Vakpa Katumba Oruma sont élus respectivement Questeur et Questeur adjoint.
Querelles des opposants
Comme d’habitude, c’est en ordre dispersé que l’opposition s’est présentée dans cette élection du bureau définitif.
Les députés élus proches de la coalition Lamuka et appartenant à Ensemble pour le Changement de Moïse Katumbi, ceux du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean Pierre Bemba et ceux d’autres de la Dynamique pour l’Unité d’Action de l’opposition proches de Martin Fayulu ont tous boycotté le vote.
Et pour cause, ils accusent la coalition FCC-Cach de « s’être accaparé indûment la totalité des sièges au bureau ». Certes, sur les sept sièges constituant le nouveau Bureau de l’Assemblée nationale, seul le poste de rapporteur adjoint a été réservé à l’opposition. Celle-ci ayant saisi le Conseil d’État comme l’expliquait Christophe Lutundula, revendiquant par la même occasion le poste de Rapporteur titulaire en plus du poste d’adjoint.
Roger DIKU à Kinshasa