Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 13 juin 2019, le député et président national de L’Union Démocratique Africaine Originel (UDA-O) Lubaya Claudel André note les « dérapages constatés à l’Assemblée nationale » et qui sont à la base des « tensions politiques observées à travers le pays depuis le début de cette semaine avec ses conséquences néfastes à Kinshasa comme à Lubumbashi ».
Pour lui, outre que ces dérapages violent « le principe constitutionnel de l’irresponsabilité du Président de la République devant le Parlement, il s’agit d’une dérive qui fragilise les institutions et affaiblit l’autorité qu’elles incarnent ».
Lubaya condamne avec fermeté « l’invalidation abusive de plusieurs députés de l’opposition en faveur de ceux du FCC est venue aggraver une situation déjà tendue ». Il note également que ces décisions immorales, injustifiables et indéfendables prises « hors délai est une faute historique majeure, contre la démocratie, contre le suffrage universel et contre le droit ». Mais en même temps, elles (décisions) jettent « de l’opprobre sur la Cour constitutionnelle et plongent le pays dans une insécurité juridique et judiciaire qui compromet la construction d’un État de droit en RDC ».
Face aux extrémismes qui montent dans certains « partis politiques mieux identifiés », il en appelle aux responsables et dont les militants « troublent depuis lundi, l’ordre public dans plusieurs parties du pays » à tenir « leurs militants au calme et à la raison, au respect de l’intégrité physique des personnes, au respect des biens privés, des lois et de l’autorité établie ». « Si en RDC, la Loi garantit la liberté de manifester, elle n’accorde pas, en revanche, l’autorisation de vandalise » continue-t-il.
Pour terminer et au président de la République, Garant de la Nation et Garant du bon fonctionnement des Institutions, il demande pour qu’en « cette période si grave que traverse notre pays, où s’entrechoquent à la fois des perspectives brillantes et des risques certains ; à prendre l’initiative d’apaisement pour rassurer les citoyens, faire baisser les tensions, restaurer la confiance, réparer les blessures, lever les doutes, dissiper les malentendus, fixer le cap et incarner les espoirs de tous dans une République indivisible, démocratique et rassemblée, héritage sacré de nos aïeux ».
Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi