Après ses invectives contre le président de la République durant son intervention du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, le député national et l’un des communicateurs du FCC, président du parti dissident l’ARC Original Charles Naweji est revenu sur ses propos en présentant ses « profonds regrets » certes tardifs mais plats quant à leur fond. C’est ce qui ressort de son communiqué rendu public le 15 juin 2019 à Kinshasa.
Alors que rien ne justifiait sa diatribe et en connaissance de toute cause, Charles Naweji avait cru bon de s’en prendre violement au chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en le traitant « d’inconscient » à propos des nouvelles nominations à la tête de deux entreprise de sa province du Katanga à savoir la Gécamines et la SNCC.
Les conséquences de cette intervention inopportune sont connues de tous : une colère somme toute légitime des militants de l’UDPS, le parti du chef de l’Etat et une flambée des violences gratuite et avec diverses destructions tant à Kinshasa qu’à Lubumbashi après les affrontements injustifiés entre les militants de l’UDPS, le parti politique du président de la République et ceux du PPRD.
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Pour ce qu’il qualifie lui-même de « grave malentendu » de ses propos tenus à l’Assemblée nationale, Charles Naweji « sollicite le pardon de son Excellence Monsieur le Président de la République et de tout le peuple congolais ». « Rien, ni personne ne peut justifier une atteinte à la plus haute instance de notre pays, c’est pourquoi, je regrette sincèrement être à l’origine de cette entame dans notre cohésion nationale, et réitère la demande de pardon de notre Nation » écrit-il.
Poursuivant dans ce qu’il reconnait comme une « faute », il dit ne pas vouloir que des « personnes utilisent » cela pour « asseoir des agendas incompatibles à ma démarche et à celle de ceux qui me sont proches » à savoir « la déstabilisation et la rupture de la paix » de la Nation.
Terminant son communiqué par « le renouvellement de son serment d’engagement patriotique et ses hommages les plus déférents au chef de l’Etat » il implore le « pardon » de ce dernier et sollicite « la clémence du peuple » congolais tout entier comme s’il se reprochait de quelque chose.
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La faute à Mabunda
« Erreur de jeunesse ou envie de plaire à son autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) en l’occurrence l’ancien chef de l’État Joseph Kabila, la faute grave dans la polis de débat est à la charge de Jeannine Mabunda », présidente PPRD du parlement national note un spécialiste du droit . Pour lui, « Mme Mabunda qui fut députée nationale et ministre connait bien la loi de ce que dit la Constitution sur la personne du Chef de l’Etat. De plus, en autorisant l’intervention du député Naweji sans en avoir averti le reste du Bureau de l’Assemblée nationale, elle devrait assumer ses responsabilités en présentant sa démission simplement ».
TSHIKUYI Tubabela