Par Dominick Xavio TSHIMANGA
IL Y A UN DYSFONCTIONNEMENT MAJEUR DANS L’ENTOURAGE DU CHEF DE L’ÉTAT, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Ça devrait être une rencontre de travail entre le Président de la République et l’ancien Président à N’Sele, chacun entouré de ses conseillers spéciaux et les plus proches. Tenez, ont pris part à cette rencontre, le président de la République, l’ancien président de la République actuellement Sénateur, le conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité, l’ancien Directeur de cabinet de l’ancien président de la République, l’ancien chef des services du renseignement et ambassadeur en fonction, et l’ancien ambassadeur itinérant.
Une rencontre qui revêt d’un caractère top-secret, vu les fonctions et qualités des participants.
La communication sur une telle réunion devait être encadrée et se faire par une voie officielle selon qu’il devait être utile. Une attitude pouvant ainsi prouver le respect qu’on a envers le souverain primaire à qui on doit toujours rendre compte.
Malheureusement, 10 minutes seulement, après que les convives se soient séparés de leur hôte, les images venant de l’entourage du chef de l’Etat ont circulé dans tous les sens et tout celui qui publie spéculant sur ce qu’il suppose avoir été l’objet de la rencontre.
Toujours dans l’entourage du chef de l’Etat, certains, pour justifier leur acte, vont plus loin donnant l’exemple de Nicolas Sarkozy en fonction et Jacques Chirac ancien président, pour avoir déposé ensemble une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. Non monsieur Michée Mulumba, il s’agit ici d’une cérémonie officielle et solennelle pour les français, tandis que la rencontre susmentionnée est très privée.
Sarkozy et Chirac ont déposé ensemble une couronne de fleurs devant la dépouille de Omar Bongo. Belle image, disait-on!
— Michee Mulumba (@mimul20) July 23, 2019
Aujourd'hui, cette photo de @fatshi13 et kabila (à Nsele) fait jaser certains esprits. C'est un crime parce que c'est en #RDC? pic.twitter.com/qaNJzODTqN
En déontologie de la photographie, on ne prend jamais les images des autorités entrain de se servir ou entrain de manger, car il s’agit d’un moment où elles sont en détente et peuvent blaguer entre-elles ou carrément perdre contrôle. Ce sont des humains. C’est vraiment indécent de le faire.
S’il s’agit d’une disposition à laquelle le chef de l’Etat souscrit en vue d’une traçabilité en cas de problème, ce qui est aussi une mesure de sécurité, nous estimons par contre que les images prises devraient servir d’archives et constituer une base des données à protéger soigneusement.
Au sommet de l’Etat, les termes confidence et confiance devaient résonner à chaque moment dans tous les actes posés. Certains visages, comme celui de Fantômas (pour ceux qui savent de qui il s’agit) n’ont été connus du grand public qu’avec notre nouveau pouvoir. Pourtant ils ne sont pas novices dans ces services présidentiels.
Cette attitude peut rendre parfois les interlocuteurs très réservés car ne sachant pas ce qu’on fera de leurs images ou leurs conversations.
Un chef de l’état, on ne le photographie pas ou ne le filme pas de n’importe qu’elle manière. Il y a le côté de son image en tant qu’homme d’Etat qu’il faut toujours protéger.
Vous en faites de trop. Puisse le protocole présidentiel et la sécurité rapprochée du chef de l’Etat de saisir de ce désarroi pour mettre de l’ordre dans cette cacophonie qui prend de l’ampleur.