Un spectaculaire incendie a ravagé hier samedi 28 septembre 2019 un dépôt privé de carburant dans la Cité de Ndesha, une des communes de la ville de Kananga, capitale de la province du Kasaï.
Sous les regards étonnés des badauds, le sinistre qui s’est déclaré aux environs de 12h30’ non loin du Rond-point Notre Dame entre les avenues Lulua et Lusambo.
Si l’origine de la catastrophe reste inconnue en attendant les enquêtes et qu’on ne déplore aucune perte en vies humaines, des milliers des litres de carburant sont parti en flammes. La femme propriétaire du dépôt brûlée aux jambes ayant été acheminer dans un hôpital de la place.
Des dégâts matériels sont par contre conséquents avec une dizaine des maisons, plusieurs boutiques et commerces en tous genres détruits ; laissant ainsi les propriétaires démunis de tout.
Le vice-gouverneur de la province Ambroise Kamukuny et les responsables de la police arrivés sur place n’ont pu rien faire que constater les dégâts.
Selon notre correspondant qui a pris des photos et des témoins sur place, « c’est sûrement un défaut de prudence de la part d’un individu » qui serait à l’origine de cet incendie, surtout lorsque l’on sait que les lieux de stockage et de vente de carburant devraient être l’objet d’une protection et d’une surveillance constantes de chaque instant.
« Les vas et viens des personnes non autorisées et autres revendeurs clandestins de carburant en cet endroit devront aussi être réglementés dans l’avenir » s’offusque presqu’en colère un autre témoin. L’on soupçonne un transvasement d’essence dans des fûts lorsque la scène s’est embrassée.
Une question se pose tout de même : à moins dune complicité, comment les autorités peuvent-ils permettre l’entreposage et le stockage des matières aussi inflammables comme le carburant en plein centre ville et dans un endroit sans mesures appropriées ?
Comme dans pareille circonstance, ce sont les services étatiques de lutte contre incendie qui sont pointés du doigt. « Inexistants et mal organisés, on ne peut compter sur eux » fulmine un témoin contre les autorités.
La Régie des Voies Aériennes (RVA) qui ne pouvait libérer son véhicule anti-incendie pour cause de présence d’un avion cargo sur le tarmac de l’aéroport de Kananga n’a pu le faire que plus tard.
Son intervention non plus n’aura été d’une grande efficacité car ayant « a eu du mal à maîtriser le feu » note notre correspondant sur place. Néanmoins faudra-t-il souligner l’aide de la brigade d’intervention de la Monusco qui à trois reprises a donné un coup de main en apportant son soutien par l’approvisionnement en eau.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi