Le quatrième round des rencontres quadripartites entre les chefs d’Etats de l’Angola, de la RDC, de l’Ouganda et du Rwanda du vendredi 21 février 2020 aura-t-il permis d’abaisser un tant soit peu la tension entre les deux voisins et alliés d’hier ; l’Ouganda et le Rwanda aujourd’hui en froid après des accusations des déstabilisations mutuelles.
C’est le moins que l’on puisse y penser tant l’atmosphère semblait plus détendue entre le rwandais Paul Kagame et l’ougandais Yoweri Museveni que lors des précédentes rencontres sous la médiation des présidents congolais Felix Tshisekedi et angolais Joao Lourenço.
A lire aussi : AFRIQUE CENTRALE : Fin du Sommet de Luanda sur des propositions de paix entre l’Ouganda et le Rwanda https://www.afriwave.com/2020/02/02/afrique-centrale-fin-du-sommet-de-luanda-sur-des-propositions-de-paix-entre-louganda-et-le-rwanda/
La grande annonce du rendez-vous de Gatuna/Katuna aura été cette volonté de « réouverture » de la frontière commune entre les deux pays sous réserves de certaines conditions.
Le communiqué final annonce que l’Ouganda a 30 jours pour enquêter sur la présence de forces hostiles au gouvernement de Paul Kagame sur son territoire. Kigali soupçonnant que des membres du RNC de Kayumba Nyamwasa ainsi que les auteurs de l’attaque de Kinigi, qui a coûté la vie à 14 civils en octobre 2019 ; sont réfugiés en Ouganda. Si cela est avéré, Kampala doit y mettre fin, une date de réouverture de la frontière pouvant être choisie.
Autre sujet de satisfaction des médiateurs dans cette affaire, la signature par l’Ouganda et le Rwanda d’un « traité d’extradition », une première entre les deux pays, résultat de gestes de bonne volonté qui se sont multipliés ces dernières semaines, avec la libération de 24 Rwandais détenus en Ouganda et de 20 Ougandais emprisonnés au Rwanda.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi