C’est depuis ce dimanche 15 mars 2020 que l’ancien chef de guerre en Ituri Thomas Lubanga Dyilo, 59 ans et premier condamné africain de la Cour Pénale Internationale (CPI) a quitté la Prison centrale de Makala dans la commune de Selembao après 15 ans d’incarcération dont 12 ans de détention passés à La Haye où il était poursuivi par la Cour pénale internationale pour enrôlement et conscription d’enfants de moins de 15 ans et de les avoir fait participer à des hostilités.
Fondateur de l’Union des patriotes congolais (UPC) et des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), ancien commandant en chef des FPLC et président de l’UPC, il avait été déclaré coupable, le 14 mars 2012, par la Chambre de première instance, en tant que co-auteur des crimes de guerre suivants : le fait d’avoir enrôlé des enfants de moins de 15 ans dans les FPLC et le fait de les avoir fait participer activement à des hostilités entre septembre 2002 et août 2003. Il avait été condamné le 10 juillet 2012 à une peine totale de 14 ans d’emprisonnement.
Le 1er décembre 2014, la Chambre d’appel confirmait la décision déclarant sa culpabilité ainsi que celle le condamnant à 14 ans d’emprisonnement. Le 19 décembre 2015, M. Lubanga avait été transféré dans la prison de Makala en RDC, où il purgeait sa peine d’emprisonnement.
Sous les acclamations d’une centaine des sympathisants devant le centre pénitencier de Makala, Lubanga a continué à nier sa « responsabilité » dans le drame de l’Ituri en déclarant vouloir retourner chez lui avec un esprit de pardon pour permettre la reconstruction de la société : « Je pense que je serai correctement inséré dans la société. J’y vais aussi avec le pardon en main parce que le calvaire que j’ai vécu a été certainement construit par certaines personnes à qui je n’en voudrais vraiment pas ».
A lire aussi : Affaire Lubanga : la Chambre d’appel de la CPI rendra son arrêt concernant la décision fixant le montant des réparations le 18 juillet 2019 https://www.afriwave.com/2019/07/10/affaire-lubanga-la-chambre-dappel-de-la-cpi-rendra-son-arret-concernant-la-decision-fixant-le-montant-des-reparations-le-18-juillet-2019/
Quid de la réparation pour les victimes ?
Malgré sa libération et ce qu’il clame être son « innocence », ses victimes présumées continuent de réclamer des réparations.
Jugé indigent pour s’acquitter de la facture de 10 millions de dollars décidés par les juges à son encontre après sa condamnation en appel en 2014, une procédure de réparations collectives pour les victimes de ses crimes avait été ouverte après des années en 2017. Sous forme d’aides à l’emploi, à la formation et au logement ; ces mesures sont en attente et les victimes s’impatientent.
Huit ans plus tard, et dix-huit ans après les crimes, ces réparations n’ont toujours pas été allouées.
Pendant ce temps, il revenait au Fonds pour les victimes de la CPI de réunir les moyens et qui n’a pu allouer que 4,3 millions des dollars depuis lors pour de futurs projets qui devront être mis en œuvre par des intermédiaires en Ituri, essentiellement des ONG.
En guise de symbole, le Fonds pour les victimes devra aussi construire trois mémoriaux dans l’Ituri. Lubanga ayant promis « d’organiser une cérémonie et présenter ses excuses à tous ceux qui ont souffert du conflit ».
Dès sa sortie de prison et pour ses premiers instants de liberté, Thomas Lubanga s’est rendu en compagnie de sa famille et ses partisans à une messe célébrée à l’occasion de sa libération en la paroisse Notre Dame de Fatima de la commune de la Gombe à Kinshasa.
On notait la présence de John Tibasima, le deuxième vice-président du Sénat ; lors de cette célébration.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
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