La déclaration dite de soutien des femmes du FCC à Alexis Thambwe Mwamba dans l’affaire de la conduite du président du sénat face à la sénatrice Bijoux Goya Kitenge continue de faire des vagues, et ce ; jusqu’au sein même du Front Commun Pour le Congo, la plateforme politique de Joseph Kabila.
C’est Marie-Ange Mushobekwa, Députée nationale et ex- Ministre des Droits Humains dont le nom se retrouve au n°15 de ce document qui ouvre les hostilités via son compte Twitter en disant « n’avoir ni participé à cette réunion et apposé ma signature sur ledit document ».
Je suis cadre et membre fondateur du FCC, je soutiens notre Autorité morale #Joseph_KABILA et reste LOYALE à sa vision. Mais je n’ai pas participé à cette réunion et n’ai pas apposé ma signature sur ce document 👇👇 Je le découvre en même temps que vous ici. Merci https://t.co/uotfM8YFCd
— Mushobekwa Marie-Ange (@MushobekwaMa) May 3, 2020
Sensé éteindre le feu et les critiques en direction de Thambwe Mwamba pour son comportement « masochiste » et « méprisant » envers une collègue sénatrice femme, ce document n’a fait que révéler ce désaccord persistant au sein de la famille politique qu’on présente pour être la plus disciplinée.
Témoin, les répliques musclées de Mme Mushobekwa aux propos de l’autre députée Juliette Mughole Mbambu (n°20 sur la liste des signataires ) via Twitter interposé.
Lorsqu’on a un minimum d’instruction on sait que participer à une réunion veut dire : avoir été présent, avoir donné des idées, participé à la rédaction de la déclaration (honteuse) et signé la fameuse déclaration. Dans tous les cas de figures je n’ai été présente. #un pic.twitter.com/LiHw8LH22H
— Mushobekwa Marie-Ange (@MushobekwaMa) May 4, 2020
Nul pourtant n’ignore que pour l’opinion en générale, « ladite déclaration n’est ni plus ni moins un « déshonneur » d’une partie de ces femmes se disant « politiques mais qui font du mal à notre plateforme en croyant faire le bien » explique un cadre du FCC sous couvert d’anonymat.
Un commentateur avisé de la scène politique de Kinshasa explique : « La déclaration des femmes FCC en plus du déshonneur rajoute à la turpitude. Ces femmes s’en prennent à leur collègue pour avoir, de mémoire ; pris la parole de manière inappropriée au Sénat. Mais de qui se moque-t-on ? Qui a ouvert le feu au perchoir du Sénat ? Qui a tenu des propos désobligeants et qui n’a pas respecté le prescrit du règlement d’ordre intérieur du Sénat ? ».
Et de poursuivre : « La victime devient la coupable. Quel étrange retournement de la situation ! Pourtant, ces femmes du FCC ne relève pas que le fond du problème est entier. La passation du marché signé par Alexis Thambwe Mwamba est-il conforme à la loi ? Voilà ce qui est éludé et l’on nous sert un écran de fumée nauséabonde pour couvrir des turpitudes. Pauvre Sénat, pauvre femmes. Elles viennent de démontrer qu’elles ne sont pas prêtes à s’engager de manière lucide dans la construction de l’aération de droit pour l’édification d’un pays où il fera bon vivre pour tous ».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi