RDC-Céni : « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres » [CHRONIQUE]

« On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent » dit la sainte Bible dans l’évangile de Matthieu 9, 17.

Pris dans son contexte, le même verset dans évangile de Marc 2  21 et 22 explique : « Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit; autrement, la pièce de drap neuf emporterait une partie du vieux, et la déchirure serait pire. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin fait rompre les outres, et le vin et les outres sont perdus; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves ».

Le prophète Josué 9, 4 conclut pourtant : «… eurent recours à la ruse, et se mirent en route avec des provisions de voyage. Ils prirent de vieux sacs pour leurs ânes, et de vieilles outres à vin déchirées et recousues ».

Cette revelation de la Bilbe est l’image même de la situation de cacophonie entretenue et voulue par les conféssions dites « religieuses » avec ce qui ressemble à s’y méprenre à une complicité de l’Assemblée nationale congolaise en majorité FCC, par l’entérinement mieux la designatgion jeudi 02 juillet 2020 de Ronsard Malonda Ngimbi comme futur président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Céni) continue de faire polémique.

Rejettée par l’UDPS de Tshisekedi pourtant en coalition de pouvoir avec le FCC de Kabila, cette designation dans la precipitation est-elle considerée comme « une procédure hasardeuse orchestrée par le FCC pour faire passer son candidat en lieu et place de la société civile ». Mais aussi et souvent comme une « « malice » pour opérer un passage en force dans des dossiers qui nécessitent un consensus national…

Un choix qui demeure également contesté par les confessions religieuses divisées entre elles-mêmes, la societé civile au travers de ses mouvements citoyens sans compter la majeure partie de l’opinion nationale. La marche pacifique de contestation tenue à Kinshasa le samedi 04 juillet 2020 ayant été dispeserée à coup des greandes lacrymogènes par les forces de la police.

Ronsard Malonda, le Secrétaire Exécutif de la Céni sortante sera un des personnages clés pour les futures élections générales et présidentielles de 2023 comme le furent feu l’abbé Malu-Malu, le pasteur Ngoy Mulunda et Corneille Nangaa. Contesté par les confessions religieuses dont il serait l’émanation notamment par les catholiques, les protestants et les kimbanguistes ; il l’est également par l’opinion générale.

Le dernier rebondissement en date étant cette decision signée son Répresentant Légal Simon Kimbangu Kiangani rendue public le 26 juin 2020, le chef spirituel décide  en urgence  qu’il « Est designé , Representant de l’Eglise Kimbanguiste auprès de la Plate-forme des Confessions religieuses de la RDC et Commission d’Integrité et mediation Electorale, le representant légal 1er Suppléant dont le nom est repris ci-dessous : Reverend Mududu Ndompaulu Covey ».

Cette decision peut être considerée comme un desavoeux à l’endroit de son ancien representant, le Révérend Elebe Kapalay qui avait pourtant signé le document de la plateforme des confessions religieuses marquant le choix de Ronsard Malonda ; en dit long.

De même la Communauté islamique en RDC qui y met du sien en croyant fermement que la question de la désignation du représentant des confessions religieuses à la Céni devrait « être traitée avec responsabilité afin d’épargner notre peuple des déboires électoraux vécus en 2006, 2011 et 2018 ».

Aussi le Conseil national des églises communautaires catholiques indépendantes, copte et orthodoxe ont-ils dans une déclaration ; demandé au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi de « tenir compte de toutes les contestations sur la désignation et l’entérinement de Ronsard Malonda comme président de la Céni ». Ce à qoui le président à repondu qu’il y « veillera personnellement pour un futur processus électoral crédible ».

Lire aussi : RDC : Confusion et Reniement au sein des Confessions Religieuses pour la présidence de la CENI https://www.afriwave.com/2020/06/22/rdc-confusion-et-reniement-au-sein-des-confessions-religieuses-pour-la-presidence-de-la-ceni/

Le temps est propice au dépoussiérage

Si les erreurs du passé pouvaient servir de leçons pour l’avenir, en RDC ; les choses semblent autrement. Comment expliquer que les conséquences de l’insytabilité socio-politique des elections de 2006, 2011 et 2018 ne sont toujours pas tenues en compte pour changer les choses ?

Le temps est donc propice au depoussiérage pour un changement radical vers des lendemains meilleurs. Si l’humaine inertie à changer les choses, même les plus évidentes ; semble n’interesser ni politiques ni religieux au point de chercher toujours à mettre du vin nouveau dans des vieilles outres, une revolution est necessaire y compris à la tête de la Céni.

Pour la Societé civile, une des conditions sine quanone à la mise en place du prochain bureau de la Céni demeure  « L’examen du rapport de la Céni sur le processus finissant déposé au bureau de l’Assemblée nationale ainsi que les réformes idoines sur le processus électoral qui s’imposent avant la désignation du nouvel animateur ».

Une bonne part de la difficulté à nous adapter aux exigences du moment n’est elle pas justement due au manque de résilience au changement, en voulant se cramponer dans les anti-valeurs du passé marquées par la corruption notamment. On ne tiendra pas des bonnes élections avec des personnes ayant appartenues  aux anciennes instances de la Céni à l’instar de Ronsard Malonda Ngimbi…

Contre les petites inerties et en conclusion, « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. (Matthieu 9,17) ».

La future nouvelle Céni ne pourra prouver son efficiaté qu’avec  des hommes et des femmes nouveaux, car contre les petites inerties au changement,  « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. (Matthieu 9,17) ».

Roger DIKU

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Rédaction

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