Madame Yvette Kimbuta, épouse du sénateur et ancien gouverneur de la ville capitale du pays et province de Kinshasa sous mandat d’arrêt provisoire depuis vendredi 28 août au soir serait transférée ce samedi 29 août 2020 matin à la prison centrale de Makala pour une détention.
C’est un conflit parcellaire de plus l’impliquant qui serait à la base de cette infortune et pour lequel des investigations sont en cours, le bien concerné se situant sur l’avenue Cercle dans la commune de la Gombe.
A en croire les sources judiciaires du Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, Yvette Kimbuta serait poursuivie pour « faux en écriture et extorsion des signatures ». Le liquidateur de la famille, qui avait porté l’affaire en justice, soutenant que cette « résidence familiale a été vendue de manière irrégulière avec la complicité du conservateur des titres immobiliers ».
En effet, le magistrat instructeur du dossier aurait constaté « une incohérence au niveau de certificat d’enregistrement obtenu en 2012 après transaction avec la propriétaire, Lucienne Musampa, pourtant décédée en 2010 ».
Une demande de liberté provisoire moyennant payement d’une caution proposée
A l’issu de sa première nuit au cachot du Parquet de la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe et son transfèrement matinal à la Prison Centrale de Makala, Mme Yvette Sequeira Kimbuta a écrit au Procureur Général près la Cour d’Appel pour « demander sa mise en liberté provisoire moyennant cautionnement qui me sera exigé ».
Dans son long courrier daté du 29 août 2020 dont AFRIWAVE.COM a pu consulter une copie, elle rappelle avoir « conclu une vente en bonne due forme avec Mme Tshimanga Musampa Lucienne en date du 22 décembre 2009 » avant qu’elle ne « décède en date du 06 avril 2010 en France ».
L’épouse Kimbuta reconnait qu’après ce décès, les frères de la défunte « ont entrepris des démarches devant le curateur aux fins de la liquidation de sa succession » et qu’à l’issue de celle-ci, représentée par ses héritiers ; « Mme Tshimanga Musampa Lucienne a été rétabli dans ses droits par l’arrêt du 03 février 2012 » devant la Cour Suprême de Justice.
Elle conteste par contre l’action en justice intentée en son endroit par l’un des héritiers en la personne de Monsieur Tshimanga Ngindu Pierre Damien, avec qui du reste elle a conclut une entente pour « mettre fin définitivement à ce litige qui n’en était pas un » avec perception de 100.000 dollars américains.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi