La Représentante du Secrétaire Général de l’ONU et Cheffe de la Monusco, l’algérienne Leila Zerrouggi a été reçue en audience mardi 12 septembre 2020 au soir par Joseph Kabila, l’ancien président de la République. Cette rencontre dite de courtoisie s’est déroulée dans sa résidence GLM de la commune de la Gombe à Kinshasa.
Dans leurs discussions et selon les indiscrétions, il a été également question de la situation générale du pays alors que les violences armées persistent dans le Nord-Est du pays d’Irumu à Beni aux frontières de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Il ne s’y passe plus un jour sans qu’un nouveau massacre ne soit signalé par des attaques des présumées milices contre les populations civiles. Et ce, sans compter des violences intercommunautaires tout en demeurant la cible de membres des Forces Démocratiques Alliées (ADF), un groupe armé ougandais qui y sévit depuis des années.
Une situation dont s’était préoccupée le SG de l’ONU António Guterres en personne, selon son porte-parole ; Stéphane Dujarric dans une déclaration de presse publiée samedi 12 septembre : « Le SG exprime son inquiétude face à la violence continue dans le territoire d’Irumu. Il réitère le soutien de l’ONU aux autorités congolaises pour traduire en justice les auteurs d’attaques contre des civils, les forces de sécurité nationales et les Casques bleus de la Mission des Nations Unies (MONUSCO) en RDC. Il réaffirme l’engagement des Nations Unies à soutenir le peuple et le gouvernement de la RDC dans leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité dans l’Est du pays ».
Il y a quelques jours déjà, Mme Zerrouggi avait elle-même manifesté sa désapprobation quant au projet du gouvernement congolais d’amnistier les groupes armés et autres milices sans devoir les juger pour leurs actes criminels. Une décision qui a finit par être voté lors du dernier Conseil des ministres du vendredi 11 septembre 2020 pour toutes les violences commises entre 2010 et 2013.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi