Le séminaire sur le renforcement des capacités du Réseaux des Parlementaires Africains contre la Corruption (APNAC-RDC) organisé du 16 au 17 0ctobte 2020 à Kinshasa s’est clôturé par une intervention de Ghislain Kikangala, Coordonnateur de l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC). Le thème à l’ordre du jour portait sur « Le contrôle parlementaire, outil efficace pour la bonne gouvernance ».
Dans son intervention spécifique, Me Kikangala est revenu les missions assignées à son agence, son apport dans la lutte contre la corruption et les mécanismes de traçage et de recouvrement des actifs.
Des attributions de L’APLC, son Coordonnateur a tenu à préciser qu’en tant que service spécialisé de la présidence, « L’APLC ne rend compte de son action, directement qu’au président de la République sous forme de rapport des activités par voies des notes. Il s’en suit que cette institution ne rend pas compte au parlement sous réserve qu’une commission d’enquête parlementaire peut entendre l’APLC » a d’emblée expliqué Me Kikangala.
Et de préciser que « L’APLC dispose de toute indépendance nécessaire d’exercer efficacement ses fonctions à l’abri de toute influence indue ».
Devant les élus, Me Kikangala a détaillé les prérogatives de l’APLC qui « dispose d’un pouvoir d’action et de coercition assez étendu pour requérir une inculpation, faire le suivi des dossiers transmis au parquet compétent, assurer la protection des témoins, traiter avec les repentis, et par-dessus tout, veiller à ce que les fonds détournés puissent être restitués à l’Etat ». Reconnue comme « autorité nationale en matière de lutte contre la corruption, l’agence coordonne tous les services et organismes publics en charge de la lutte contre la corruption, le blanchissement des capitaux et les infractions y assimilées » a-t-il poursuivi.
Me Ghislain Kikangala a insisté sur le fait que la « lutte contre la corruption s’avère être à ce jour l’une des solutions idoines pour un assainissement du climat des affaires en RDC ». Et que de ce fait, « L’Agence demeure inébranlable dans sa mission de lutte contre la corruption et des faits assimilés, cheval de bataille qui permettra de crédibiliser les institutions issues des reformes » engagées dans le pays.
Des derniers faits « dans certaines procédures de contrôle opérés par différents services faisant suite aux soupçons ou informations relatives à la corruption ayant débouché sur des interpellations et/ou arrestations dans certains cas, sans résultats concrets », « L’APLC s’interroge sur leur pertinence et leur motivation réelle » a dit Me Kikangala ; surtout que « Des plaintes à ce sujet lui parvenues, certaines de ces opérations cacheraient des faits de tentatives d’extorsion… ».
Après six mois d’existence et malgré que son installation se poursuit, Me Kikangala a révélé que « L’APLC a repris à son compte l’examen et le traitement de l’ensemble des dossiers laissés par l’équipe du Pr Luzolo Bambi : dénonciations pour détournement, 12 dossiers dont 7 invitations lancées ; dossiers judicaires : 26 dont 5 invitations lancées » pour des auditions qui se poursuivent.
Pour rappel, instituée par l’ordonnance présidentielle n°20/013 bis du 17 mars 2020, L’APLC dont les animateurs ont été nommés le 19 juillet 2020 n’a commencée à fonctionner que le 30 juillet 2020. Elle s’inscrit dans un plan pluriannuel qui s’étendra sur 10 ans soit à l’horizon 2030.
Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
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