Les consultations présidentielles entamées le lundi 02 novembre 2020 au Palais de la Nation, siège de la présidence de la République par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi en personne se poursuivent ; une perspective de prolongation se dessinant même à l’horizon.
Initiées et voulues par Félix Tshisekedi en vue de trouver un déblocage du pays après deux ans de mandat dans une coalition avec le Front Commun pour le Congo (FCC) de son prédécesseur Joseph Kabila, cette « série des contacts visant à consulter les acteurs politiques et sociaux et ensembles représentatifs du pays pour créer une Union Sacrée de la Nation, car aucun engagement politique ne saurait primer sur l’intérêt supérieur de la population » avertissait le chef de l’Etat dans son bref discours à la Nation du vendredi 24 octobre 2020.
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Des ecclésiastiques aux politiques en passant par la Société Civile et les associations, chacun a pu dire au président de la République ce qu’il pense de la coalition FCC-CACH actuellement au pouvoir en donnant ses propositions sur l’avenir du pays.
Les anciens premiers ministres à l’exception de Matata Ponyo, Bruno Tshibala du FCC et Adolphe Muzito de Lamuka aile Fayulu, des chefs coutumiers aux personnalités à l’instar de l’ancien président du Sénat Léon Kengo Wa Dondo aux anciens c-gouverneurs de la Banque Nationale ; tous ont rencontrés le chef de l’Etat avec meurs kyrielles des propositions pour une sortie de crise politique dans laquelle le pays est enlisée depuis deux ans.
Jean-Pierre Bemba Gombo et Moïse Katumbi Chapwe, respectivement présidents du Mouvement de Libération du Congo (MLC) et Ensemble pour la République ; tous deux signataires de l’Accord de Genève créant la coalition Lamuka en novembre 2018, on répondu à l’appel patriotique du chef de l’Etat.
Reçu le mercredi 04 novembre 2020 au Palais de la Nation par Tshisekedi, Bemba a laconiquement déclaré que « Tout s’est bien passé. Nous soutenons tout dialogue entre congolais ». Cette rencontre, une première depuis novembre 2018, marquera-t ’elle un tourant dans la recomposition de l’ancienne opposition radicale contre Kabila se questionnent les observateurs.
Véritable tournant politique de ces consultations avant la rencontre entre Tshisekedi et Katumbi, dont un des enjeux majeurs reste la capacité ou non du chef de l’Etat qui semble finalement être adoubé par ces deux leaders, de faire basculer en sa faveur la majorité parlementaire détenue actuellement jusqu’à plus ample informé, par l’ancien Président.
Dans son message d’avant son arrivée à Kinshasa après cinq d’absence dus aux tracasseries de l’ancien régime Kabila, Katumbi expliquait venir pour écouter le chef de l’Etat pour enfin trouver une solution définitive aux difficultés du pays qui continue de souffrir.
« Bien avant le leader du MLC, Moise Katumbi avait confirmé, à travers un communiqué signé par les membres du conseil des sages de son parti, sa participation à ces consultations : « Le président Moïse Katumbi Chapwe, attaché aux valeurs de la République, restera fidèle à sa ligne de conduite politique qui consiste à placer, en toutes circonstances, l’intérêt supérieur de la Nation et le bien-être des Congolais au-dessus des affinités, des intérêts catégoriels et des ambitions personnelles. Aussi, a-t-il décidé de répondre positivement à l’invitation du Chef de l’Etat afin d’apporter sa contribution à la recherche des solutions consensuelles aux importants défis auxquels le peuple congolais est confronté à ce jour pour un avenir meilleur » pouvait-on lire.
Avec cette participation acquise de deux poids lourds de l’opposition, Félix Tshisekedi semble avoir réussi un grand coup dans sa quête d’une Union sacrée susceptible de l’aider à faire le contrepoids, mieux, à se constituer une majorité parlementaire devant l’aider à réaliser sa vision tel que souhaité dans son discours d’intronisation de janvier 2019.
Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi