Ambiance morose à la fin de la 2ème retraite politique d’évaluation du FCC tenue au Safari Beach dans la commune rurale de la N’Sele en périphérie de Kinshasa. A l’absence remarquée de l’autorité morale pourtant annoncée, certains cadors s’étant sentis visés par des critiques ont boudés la dernière journée en signe de mécontentement.
Mines déconfites des délégués sur fond d’une crise qui couve à l’Assemblée nationale où l’on veut la chute de la présidente Jeanine Mabunda Liongo Mudiayi, ainsi s’est déroulé l’ambiance lors cette deuxième retraite du Front Commun pour le Congo (FCC) ou ce qui en reste sous le thème « Le Congo d’abord & Tous pour le Congo ». Une rencontre finalement réservée aux chefs des groupes ainsi que quelques hauts cadres des partis politiques constituant cet ensemble.
Initialement prévue à Mbuela Lodge appartenant à Antoine Ghonda près de Kasangulu dans la province du Kongo Central, la rencontre des membres de la plateforme kabiliste s’est finalement tenue à Safari Beach du généralissime d’armée Olengha en l’absence de son autorité morale Joseph Kabila parait-il non content et fâché du travail en amont de ses lieutenants.
Sans l’affluence pourtant annoncée, rangs des chaises disparates ; 250 députés et sénateurs du FCC auraient séchés le rendez-vous en ne prenant pas part aux travaux. Selon des sources indépendantes, Joseph Kabila en route pour le Safari Beach Club le samedi 07 novembre, a dû rebrousser chemin ; le quorum n’étant pas atteint à la réunion. Néhémie Mwilanya, le coordonnateur du FCC, qui a présidé la réunion se serait d’ailleurs excusé auprès de leur autorité morale.
Un communiqué final sans perspective
C’est le moins que l’on puisse dire de cette rencontre du communiqué final qui demeure dans la logique même du FCC à savoir le bras de fer, la contradiction et l’obstruction. Disant « suivre avec une particulière attention la démarche des consultations initiée par le Président de la République », la plateforme électorale autour de Joseph Kabila affirme demeurer « ouverte au dialogue avec le Chef de l’Etat, mais au sein des structures et des mécanismes prévus par l’accord de coalition ».
De plus, le FCC dit réitéré « sa position à ne pas reconnaître les trois nouveaux juges constitutionnels et les effets des actes qu’ils vont poser », pour cause de leur nomination irrégulière tout en menaçant qu’il ne cautionnera « aucune démarche tendant à une recomposition de sa majorité parlementaire qui se ferait à coup de corruption dans les rangs d’un des partenaires, avant la fin de la législature en cours ». Et si c’est le cas de figure, « la seule alternative serait de se remettre à la sanction du souverain primaire, à travers des élections générales anticipées à tous les niveaux ».
Mabunda sur la sellette
C’est une présidente de l’Assemblée nationale fragilisée qui avait pris part à la première journée de la 2ème retraite politique du FCC avant e disparaitre pour la fin. Et pour cause, plus de 230 députés y compris certains de son parti le PPRD auraient signés une pétition visant sa destitution comme présidente du bureau.
Une initiative d’un député MLC de Jean Pierre Bemba Gombo, membre de l’opposition ; qui reproche à la présidente ses méthodes abruptes dans la gestion du bureau de l’Assemblée nationale. Selon un élu national ayant requis l’anonymat, cette pétition sera sauf changement déposée au bureau de l’assemblée nationale la semaine prochaine.
Une occasion bénie pour le FCC qui dénonce « la stratégie de Félix Tshisekedi de vouloir renverser la majorité parlementaire à l’issue de ses consultations mais aussi au regard de l’impossibilité politique et juridique d’une dissolution du parlement ». Le président du groupe parlementaire PPRD et alliés parlant même « d’une opération d’harcèlement contre le bureau de l’Assemblée nationale mis à prix pour une motion de défiance à 7.000 $ ou 5.000 $ la signature selon la tête du député ».
Pour notre analyste Jeff Bunduki, « C’est vraiment malheureux de constater que le FCC n’a pas tiré ni les leçons de son attitude de j’ai la majorité parlementaire et je fais comme bon me semble ni celles de l’intervention de Fatshi à la Nation après l’attitude de fermeture du FCC lors de la prestation de serment des juges. Aujourd’hui le FCC se positionne en victime. Mabunda se voit désavouée et se rend compte qu’elle n’est pas indispensable au parlement comme présidente. Le vent tourne. Elle n’a pas voulu écouter les multiples conseils et appels au calme de Fatshi. Elle n’aura que ses yeux pour pleurer. Ce qu’ils ont fait à Kabund leur arrive aussi. Pourquoi se lamenter ? Le FCC persiste et signe en refusant de reconnaître la validité du choix des juges. Mais ils se veulent partenaire avec le Cach pour la cogestion du pays ? C’est une aberration ».
Et de poursuivre : « Le temps de grâce qui a été accordé au FCC est passé. Fatshi a tourné la page. Son souci c’est le bien-être du peuple congolais dans son ensemble. Ce ne sont plus les petites querelles politiciennes qui vont promouvoir le développement de la RDCongo. Il y a d’autres hommes et femmes qui aiment la RDCongo et qui veulent la voir s’en sortir. La déconfiture de la réunion du FCC est un indicateur de leur désarroi et de la sécheresse d’idées dans le chef de ses stratèges. Fatshi les a acculés en douce dans le coin. Le FCC a montré toute sa volonté de s’opposer à l’avancement et au développement de la RDCongo. Aujourd’hui, la preuve est sous les yeux. Il ne s’agit plus de procès d’intention. Le FCC est l’obstacle, le verrou à faire sauter et il sautera pour le bien de la Nation ».
Nul n’ignore que ces consultations présidentielles font suite à la grave crise qui persiste entre le CACH et le FCC au sujet de plusieurs questions notamment diplomatiques, sécuritaires, judiciaires, gestions des entreprises et bien d’autres énumérés par le président de la République dans sa dernière adresse à la Nation.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
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