La dernière et seizième journée des Consultations présidentielles initiées et conduites par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi Tshilombo du 02 au 25 novembre 2020 s’est terminée hier au Palais de la Nation de Kinshasa.
Dans la déclaration officielle lue par son porte-parole Kasongo Mwema Yamba-Y’Amba, « L’objectif était de fédérer l’ensemble des forces politiques et sociales du pays autour d’une vision commune de gouvernance qualifiée d’Union Sacrée de la Nation pour garantir un mieux-être social consolidé en faveur de la population congolaise. Le président de la République a invité un large éventail de ses concitoyens au nombre desquels les forces politiques et sociales dans toute leurs diversités. Le chef de l’État reçu personnellement et sans intermédiaires ces différents interlocuteurs en leur accordant une attention soutenue. Dès ce soir, nous entrons dans la phase de compilation des memoranda déposés par les invités. Le président de la République tient à remercier sincèrement toutes celles et tous ceux qui ont répondu favorablement à son appel patriotique. Comme il l’avait annoncé dans son discours du 23 octobre dernier, à la fin de cette phase ; le chef de l’État va s’adresser à la Nation pour lui faire part de ses décisions ».
Si dans l’ensemble tout s’est déroulé sans anicroche avec une prolongation d’un jour sur la date de clôture « Dans le souci de recevoir les derniers inscrits », il aura fallu la sortie sur les réseaux sociaux des cadors du Front Commun pour le Congo (FCC) « déclinant l’invitation aux consultations » pourtant annoncée.
#RDC : Les présidents des Regroupements et Partis Politiques, membres du FCC déclinent l'invitation aux consultations. Le FCC reaffirme sa disponibilité à dialoguer avec le Président de la République dans le cadre des structures et mécanismes prévus par l'Accord de coalition pic.twitter.com/SU5G477lIc
— FCC – Officiel (@FCC_RDC) November 25, 2020
Pour le Haut-Représentant du chef de l’Etat Kitenge Yezu qu’on disait mourant sur les réseaux sociaux et évacué en France, les décisions à sortir de ces consultations présidentielles iront dans le sens d’un « changement radical de la gouvernance avec une nouvelle réalité à connaître bientôt ».
Pour lui, ces Consultations n’auront pas été « faites pour rien et il en sera ainsi ». Au partenaire de la coalition du FCC, Kitenge Yezu aura répondu d’une manière « parabolique » : « N’oubliez jamais qu’il existe quatre choses dans la vie qu’on ne pourra jamais rattraper : la pierre après l’avoir lancée, les mots après les avoir dits, l’occasion après l’avoir perdue, le temps après qu’il soit passé ».
Sur une probable rencontre entre Tshisekedi et Kabila après ces consultations, Kitenge Yezu botte en touche : « Ça c’est une question à laquelle le chef de l’Etat peut lui-même répondre ».
🛑 @KitengeYesu pic.twitter.com/LmKlTH0w2W
— ((Eva Tshiaforce Vérité +++)))🇨🇩😷😷😷😷 (@evatntumba) November 26, 2020
Un autre fait marquant de ces consultations, la « discrétion » mieux « l’absence » remarquée de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), parti de Vital Kamerhe ; le toujours Directeur de cabinet du chef de l’Etat condamné à 20 ans de prison pour corruption et détournement de deniers publics.
Une simple déclaration du vice-premier ministre du Budget et cadre de ce parti Jean Beaudouin Mayo Mambeke lors de la rentrée politique de l’UNC : « Au Président de la République, nous promettons et assurons un soutien total, tout en lui disant que nous demeurons très attachés à l’accord créant le CACH le 23/11/2018 ». Pour l’histoire, l’UNC est cofondateur avec l’UDPS de Tshisekedi de la plateforme électorale Cap pour le Changement (CACH).
Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi