A quelques heures du discours du chef de l’Etat Félix Tshisekedi à la Nation à l’issue de ses consultations présidentielles pour une Union Sacrée de la Nation, les attentes, spéculations et autres pronostics sont à la Une. Que dira alors le président ce dimanche 06 décembre 2020 en début d’après-midi alors qu’il demeure le seul à connaître sa vérité jusqu’à présent ?
Si pour la majorité des consultés et dans l’opinion générale, le souhait est de mettre fin à la coalition FCC-CACH qui dirige pour ne pas dire qui bloque le pays depuis deux ans de l’alternance ; le « caste » des « privilégiés » d’hier par ses entourloupes ne jurent que sur cette coalition sans se préoccuper de la misère généralisée du peuple.
Du côté des attentes, le confrère Moïse Musangana Muamba résume bien les espoirs de tout un peuple fatigués par des longues années de paupérisation sur son mur Facebook : « 60 ans après l’indépendance, le Congo est dans un état piteux… Doit-on continuer de cette façon au nom de la majorité ?… Non. Il y a un temps pour tout. Nous avons fait niveler notre pays, aujourd’hui la risée de tous, vers le bas, nous devons nous ressaisir pour lui donner sa place dans le concert des Nations. Donc, l’Union Sacrée de la Nation n’est pas nécessairement un déni d’identité, mais plutôt un engagement à contribuer positivement pour le bien de la Nation. Nous devons redresser le front longtemps courbé pour prendre le plus bel élan et construire un pays plus beau qu’avant. Plus riche que le pays après 18 ans de pouvoir, Kabila ne nous a pas permis de construire ce pays-là. En 18 ans, il a fait pire que Mobutu en 32 ans. Nous devons nous décider pour que les choses changent ».
Un autre congolais de la diaspora, Alexis Abeli Mukamba ; revient quant à lui sur l’argument tant vanté dit « l’énervement de la Constitution » et propose une piste de sortie de crise en dix points même si le discours du président de la République est déjà écrit.
Pour ce compatriote donc, « Énerver la constitution est une question d’état d’esprit. TSHISEKEDI veut du bien pour la RDC, il ne peut pas énerver la constitution car il sera en phase avec le préambule même de ladite constitution ; le reste n’étant qu’une guéguerre politicienne sans aucune importance ».
Aussi propose-t-il au chef de l’Etat Félix Tshisekedi une piste de sortie de crise en douze points qu’il faudra d’urgence mettre en place afin de relever tant soi peu la situation du pays en attendant des jours meilleurs :
- La requalification de la majorité parlementaire et nomination d’un informateur pour identifier cette nouvelle majorité,
- La convocation des Etats généraux pour la réforme de l’armée, de la police et les forces de sécurité,
- La mise en place d’une commission chargée de l’établissement de la justice transitionnelle,
- Le comptage biométrique des tous les agents de l’Etat (Fonction publique),
- L’évaluation et la récupération du patrimoine de l’Etat (meuble, immeubles, mines, concessions etc.),
- La révision immédiate de tous les contrats léonins signés par l’Etat depuis l’avènement de deux Kabila, Laurent-Désiré et Joseph,
- La tenue des Etats généraux de la sécurisation juste et équitable des tribus et communautés originaires (terres, faune, flore, lacs et rivières),
- La mise en place de la commission constitutionnelle chargée de proposer des modifications de certains articles de la constitution incompatibles avec nos réalités,
- Les États généraux pour la réforme et la numérisation des régies financières,
- Les États généraux pour la réforme des institutions, notamment la Céni tout comme l’Assemblée nationale.
- Les mesures de la protection des acquis de l’alternance.
- Le recensement de la population et l’établissement d’une base des données de l’état civil fiable et dynamique.
Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi