43 ans révolus et père de trois enfants, issus lui-même d’une fratrie de huit enfants dont il est le seul garçon à côté de sept sœurs ; ancien Député national élu de Likasi, ancien ministre et actuelle Directeur Général de la Gécamines, Sama Lukonde Kyenge est pressenti nouveau premier ministre désigné pour son premier gouvernement de l’Union Sacrée de la Nation par Félix Tshisekedi.
Nommé le 3 juin 2019 Directeur Général de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) aux côtés d’Albert Yuma Mulimbi, le président du Conseil d’administration ; ce jeune qui n’est pas novice en politique est un proche du chef de l’État Felix Tshisekedi dès par son mentor et président de parti, Danny Banza Maloba, un des Ambassadeurs Itinérants du Président de la République.
Issu du Grand Katanga, sa nomination qui se situe dans la ligne droite de l’équilibre géographique tout comme géopolitique provinciale du pays symbolise le « renouvellement » de la classe politique trop longtemps squattée depuis des années par une vieille génération dépassée. Jeune, Sama Lukonde Kyenge incarne cette nouvelle génération dont le pays a besoin.
Fils de Stéphane Lukonde Kyenge, l’une des figures de la politique katangaise assassiné en 2001, Sama Lukonde Kyenge est engagé formellement en politique en 2003. Il est devenu député national trois ans plus tard lors des premières élections générales de 2006, un qu’il a conservé jusqu’en 2011.
Ingénieur de formation et un homme qui qui a la maîtrise ses dossiers miniers, il a débuté sa carrière professionnelle en Afrique du Sud, au sein de la société MultiChoice Africa, avant son retour au pays en 2001 à la mort de son père. Durant des années, il a œuvré dans le secteur minier comme gestionnaire d’usine ou consultant dans plusieurs sociétés minières privées avant de prendre la direction de la Gécamines.
Cet ancien ministre des Sports sous Joseph Kabila dans le gouvernement Matata Ponyo avait démissionné en septembre 2015 de ses fonctions en obéissance des consignes de son parti, Avenir du Congo (ACO) exclu de l’ancienne majorité présidentielle pour avoir protesté contre un éventuel 3ème mandat de Kabila. Son parti ayant rejoint l’opposition sous le leadership de Moïse Katumbi dans la coalition G7, qui regroupait les sept partis frondeurs.
Quelques mois avant les élections de décembre 2018, son parti s Avenir du Congo (ACO) s’était désolidarisé du G7 auquel il appartenait de 2015 à janvier 2018 pour se rapprocher et soutenir Félix Tshisekedi lors de sa candidature à l’élection présidentielle.
Ne devant faire aucun ombrage à Félix Tshisekedi appelé à entreprendre des dures et grandes réformes pour la fin de son premier quinquennat, ce diplômé aux bases solides devra aider le Chef de l’Etat a relever le défis de sortir le pays dans la grave crise économique actuelle.
Roger DIKU