Il avait pris le chemin de l’exil après avoir dénoncé, au siège de la Voix des Sans Voix à Kinshasa, Joseph Kabila comme ayant usurpé de son identité. Etienne Kabila Taratibu a toujours identifié le prédécesseur de Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo comme étant Joseph-Hyppolite Kanambe, fils d’un citoyen rwandais dénommé Christopher Kanambe.
Etienne Kabila Taratibu avait réitéré ses accusations à Sun City en marge du Dialogue intercongolais en avril 2002. Homme à abattre de la kabilie, Etienne Kabila a dû faire la prison en Afrique du Sud car accusé d’avoir créé une rébellion pour renverser le régime de Joseph Kabila. Il en a été acquitté.
Après l’appel lancé par le président Félix Tshisekedi à tous les patriotes pour adhérer à sa vision de « L’Union Sacrée de la Nation » en vue de relever ensemble les défis auxquels la République démocratique du Congo est confrontée, Etienne Kabila Taratibu a décidé de rentrer en RDC. Il s’explique à travers l’interview qu’il a accordée à Afriwave.com.
Afriwave.com : Etienne Kabila Taratibu, vous venez de rentrer à Kinshasa après 18 ans d’exil forcé. Comment avez-vous trouvé la capitale ?
E. Kabila : Mon constat est amer. Je me demande ce que faisaient Joseph Hyppolite Kanambe et ses acolytes pendant 18 ans de pouvoir.
Q. Vous êtes avare en commentaire. Allons directement au but. Est-ce que vous avez adhéré à l’Union Sacrée de la Nation ?
E. Kabila : Rappelez-vous qu’après avoir invité les militaires rwandais ayant accompagné l’AFDL à rentrer dans leur pays en 1998, mon père, Laurent-Désiré Kabila, avait lancé un appel à tous les Congolais dont ceux de la diaspora notamment les Mobutistes pour construire le Congo. Ladite mission avait été confiée à Yerodia Abdoulaye Ndombasi et à son ambassadeur itinérant, Freddy Mulongo Mulunda Mukena. On se rappellera malheureusement que plusieurs compatriotes avaient choisi de pactiser avec le Rwanda et l’Ouganda pour former les groupes rebelles : MLC, RCD en vue de combattre le régime de Kinshasa. Les conséquences sont connues de tous : assassinat du président Laurent-Désiré Kabila et 18 ans de misère à la suite d’une gestion prédatrice. Lorsque le président Félix Tshisekedi a mis fin au partenariat CACH-FCC et a invité tous les patriotes à s’unir autour de lui dans l’Union Sacrée de la Nation, j’ai décidé de saisir la main tendue, comme mon père l’avait fait en son temps envers les partisans du président Mobutu. Je soutiens sans équivoque la vision du chef de l’Etat et j’ai fait acte d’adhésion à l’Union Sacrée de la Nation. Tous les patriotes feraient œuvre utile en soutenant la vision du président de la République, car la fin du partenariat CASH-FCC est juste une bataille gagnée, mais la guerre est encore longue.
Q. Avez-vous un cahier des charges à présenter au Président de la République ?
E. Kabila : Je n’aimerais pas m’exprimer en termes de cahier des charges. Car, pour moi, il s’agit d’abord d’une adhésion sans équivoque à la vision du chef de l’Etat. Cependant, connaissant assez bien l’Est de notre pays, et y ayant vécu longtemps, je voudrais proposer quelques pistes de solutions en vue du rétablissement d’une paix durable dans cette partie de la République. J’ai également quelques propositions d’ordre sécuritaire que je ne peux évoquer dans les médias.
Q. Avez-vous rencontré le Président de la République pour lui présenter vos propositions ?
E. Kabila : On ne se lève pas un matin et on se dit je vais rencontrer le Président de la République. Il y a un protocole à respecter. J’ai bon espoir de le rencontrer bientôt.
Q. Vous êtes le président du parti politique dénommé Union des Nationalistes pour le Renouveau, quelles sont les nouvelles de votre parti ?
E. Kabila : C’est depuis deux ans que je ne suis plus à la tête du parti. J’ai fait deux mandats, puis le parti a élu un nouveau président du Directoire National en la personne d’Aimé Kashala Mpinga. Pour le moment, avec l’accord du parti ; j’observe une trêve de toutes les activités politiques de manière à être en mesure de servir mon pays dans la vision du chef de l’Etat.
Q. Il nous revient que votre jeune frère Ibrahim Kabila a été interpellé mardi dernier à Lubumbashi et aurait même été considéré comme un membre de la nébuleuse « Bakata Katanga ». Que s’est-il passé ?
E. Kabila : En fait, alors qu’Ibrahim Kabila revenait dimanche 14 février 2021 de son chantier d’une maison en construction, un certain Kimbirikiti ; colonel affecté à la garde présidentielle, lui a braqué une arme sans demande d’explication et l’a accusé de faire partie du groupe sécessionniste « Bakata Katanga ». Sans qu’il ne comprenne ce qui lui arrivait et de quoi il était accusé, des coups lui ont été administrés par des militaires en compagnie du fameux colonel.
Heureusement qu’Ibrahim m’a contacté et j’ai téléphoné aux autorités compétentes dont je fais mystère des identités. Des instructions ont été données et il a été libéré quand bien même son nom serait encore sur la liste de fameux « Bakata Katanga ». Selon Ibrahim lui-même, cet incident a été créé pour saper la réputation du chef de l’Etat en l’accusant de maltraiter la famille de Laurent-Désiré Kabila. On sait d’où souffle le vent, car Ibrahim a reconnu, parmi ses agresseurs, certains militaires qui faisaient partie de la garde rapprochée de Mme Sifa Mahanya, la mère officielle de Joseph-Hyppolite Kanambe.
Propos recueillis Thadée Luaba Wa Ba Mabungi
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