C’est un scandale qui entache la réputation de l’école belge de Kinshasa, le Lycée Prince de Liège situé dans la commune de la Gombe. Deux membres de la direction et du corps enseignant sont accusés par des élèves d’un comportement inapproprié dans leur chef avec des attouchements sexuels.
Ce malaise a été à la base de la grève des cours des élèves des classes de 5ème et 6ème secondaire toutes sections confondues dans la matinée du mercredi 28 avril 2021 devant l’établissement. Cette affaire trouve ses origines dans la protection et le soutien aveugles de certains membres du Conseil d’Administration frisant le copinage aux sieurs Christophe Libert, ancien professeur de français et du latin devenu Directeur pédagogique et Gilles Zangerlé, actuellement professeur de gymnastique.
Malgré l’avis du Chef d’établissement et des parents de mettre de côté les deux personnes, le Conseil d’Administration réuni en urgence tient à leur réintégration. Le directeur pédagogique ayant déjà été soupçonné de viol sur l’une de ses collègues de travail il y a 5 ans, une affaire finalement étouffée.
Habillés en noir, les élèves protestataires qui n’ont pas voulu écouter le prédisent du Conseil d’Administration de l’établissement dénonçaient une fois de plus l’attitude incompréhensible dudit conseil qui refuse de les écouter et de prendre ses « responsabilités » en renvoyant les deux personnes incriminées par eux et qui n’en sont pas à leur première.
A ces deux personnages « arrogants, atypiques imbus d’eux-mêmes et en conflits avec les élèves comme les autres membres du corps professoral » selon des témoignages des élèves, il reproché des attouchements, des caresses non consentis. Il serait fait allusion à l’entretien des relations sexuelles avec certaines élèves, le Directeur pédagogique étant accroc à l’alcool et incontrôlable.
Un groupe d’élèves et des parents menacent d’avertir l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) et la Direction Générale des Migrations (DGM) avec les parents si Christophe Libert et Gilles Zangerlé ne sont pas renvoyés immédiatement. Sur des photos et vidéos partagés via les réseaux sociaux, les élèves clament leur ras-le-bol en criant « Ca suffit, nous voulons une décision » et réclament la « protection des enfants ». ils réclament carrément la démission du directeur pédagogique Christophe Libert et son compère Gilles Zangerlé.
Incompréhension du Conseil de participation des parents (CP)
Sur près de 1000 élèves de l’établissement, 80 % des Congolais et aucun parent congolais n’est membre du Conseil d’Administration composé exclusivement des belges d’origine ou ceux naturalisés. « L’on ne comprend pas cette situation qui rappelle le temps de la colonisation » s’exclame un élève en colère. Et d’ajouter « Nos parents congolais qui paient cher n’ont aucun mot à dire au Conseil d’Administration sauf à celui des parents et à l’Assemblée générale qui n’ont pas beaucoup de poids dans les décisions. De plus, si ces personnes incriminées étaient des noirs, comment le Conseil d’Administration allait-il réagir ? ».
La rencontre du mardi 27 avril 2021 entre le chef de l’établissement José De los Santos, les membres du Conseil de Participation (CP) réunissant les parents d’élèves, les délégués des professeurs et des élèves ainsi que quelques membres du Conseil d’Administration n’a pas permis d’apaiser la situation.
« De cette réunion et des informations recueillies sur les accusations portées par les enfants envers deux professeurs, nous avons convenu tous ensemble que l’association et les membres du CA rencontreraient les enfants pour dialoguer, surtout les écouter » explique un document consulté.
Deux autres réunions sont prévues ce vendredi 30 avril et la semaine prochaine début mai 2021.
Nous y reviendrons…
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi