Ca aurait pu être comme un long fleuve tranquille la tournée entamée au pays natal par Pie Tshibanda Wa Muela Bujitu dit #Unfounoiraupaysdesblancs, de son nom de scène le plus connu à cause de ce spectacle « One-man-show » qui a fait date depuis son arrivée en Europe il y a près de 27 ans.
Actuellement en tournée au pays natal, il y a quelques jours les réseaux sociaux congolais l’annonçait pour mort alors que l’homme était bien vivant. L’émoi de ses fans et la fausse annonce de sa disparition l’auront fait sourire comme s’il était sur une scène.
Pie Tshibanda Wa Muela Bujitu dit #Unfounoiraupaysdesblancs poursuit tranquillement son séjour à Lubumbashi en province du Haut-Katanga de sa naissance. Il est bien vivant et non décédé comme l'avait annoncé les réseaux sociaux pour quelle finalité l'on ne sait. pic.twitter.com/8MeoV2nR9i
— Roger DIKU (@Cwambuyi) June 13, 2021
De Kinshasa à Lubumbashi, ce psychologue et écrivain doublé d’un conteur né à Kolwezi est installé en Belgique depuis 1995 revient pour préparer « le passage de relais » entre la jeune génération et les vieux dans le domaine de la culture en générale et de l’écriture en particulier dit-il.
Auteur de plusieurs publications pédagogique et littéraire depuis l’époque du Zaïre de Mobutu jusqu’à ce jour, le natif de Kolwezi est aujourd’hui un des leaders d’opinion incontestable de la diaspora congolaise francophone.
Pour l’analyste maison Jeff Bunduki Kabeya, « La tournée de Pie Tshibanda en RDCongo aurait pu être des plus anonymes d’autant que le conteur n’a fait aucun tapage médiatique lorsqu’il a pris son avion pour le Congo Kinshasa. Pourquoi est-il devenu un « sujet de conversation » dans les médias sociaux ? C’est la résultante d’une de ses interventions dans un média congolais sur la question dite de la Loi Tshiani. Dans sa réponse, Pie a parlé de son nombril enterré à Kolwezi. Ce qui fait de lui un Katangais puisqu’il est natif de ce terroir bien qu’étant originaire du Kasaï. Appliqué à Moïse Katumbi, ce raisonnement ferait de lui un Katangais d’autant que lui Pie lui a donné cours à l’école primaire. Cette intervention n’a sans doute pas été du goût de certains. De là et y voir, il n’y a qu’un pas pour imaginer que la propagation de la nouvelle selon laquelle il serait mort ne serait qu’un coup de semonce pour l’avertir d’arrêter de défendre son option. En veut-on à la vie de Pie ? On n’en sait rien dans un pays où l’empoisonnement est devenu un « sport national », il y a lieu de s’inquiéter de l’intolérance des congolais contre tous ceux qui ne partagent pas leur point de vue. Cette intolérance tue le débat démocratique. C’est du choc des idées, dit un adage, que jaillit la lumière ».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
